Little Nightmares, votre meilleur cauchemar

Tarsier Studios n’est pas un nom inconnu des joueurs. Après avoir travaillé avec Sony sur LittleBigPlanet et Tearaway l’équipe suédoise a signé chez Bandai Namco un bien énigmatique jeu de plateforme. On y incarne Six, une petite fille vêtue d’un ciré jaune à capuche qui ne permet pas de voir son visage.
Elle se réveille pieds nus dans un endroit sombre qui présente tous les caractéristiques d’une cale de bateau. Pour s’en échapper, le chemin à parcourir semé d’embouches et de personnages à éviter ne sera pas une promenade de santé.
Little Nightmares utilise les ressorts classiques du jeu de plateforme avec un personnage vulnérable qui n’a à sa disposition qu’un briquet pour s’éclairer. Ne pouvant déplacer que des objets légers et accéder à hauteur d’enfant qu’à certains passages, il va falloir user aussi bien de sa tête que de ses jambes.
Du grain à l’écran au choix des couleurs en passant par l’allure inquiétante des protagonistes, la qualité de la direction artistique est un véritable hommage au travail de Jeunet et Caro. A la fois enfantine et sombre l’ambiance dans Little Nightmare rejoint celle présente dans « La cité des enfants perdus ».
En ce qui concerne le jeu vidéo il se dégage quelques similitudes avec l’univers de Bioshock. Si aucun personnage ne parle, les comptines de la bande son comme si elles provenaient d’une boite à musique véhiculent beaucoup d’émotions.
Avec les bruitages elles contribuent à parfaire l’immersion dans ce monde fantasmagorique. Malheureusement le talon d’Achille du jeu réside dans sa durée de vie. Les énigmes n’étant pas particulièrement compliquées à résoudre, seulement 4 heures ont été nécessaires pour aller au bout de l’aventure.

Si les défis peuvent tenter certains de recommencer, quelques détours sous forme de chapitres supplémentaires n’auraient pas été de trop. Abondant dans ce sens, la recherche de contenu téléchargeable qui s’affiche brièvement au début du jeu laisse présager l’arrivée possible de DLC.
Ne pas voir le temps passer quand on joue à un jeu vidéo est plutôt bon signe. Surtout qu’en plus de son petit prix, le jeu de Tarsier Studios est vendu en version boite et bénéficie même d’une sympathique édition collector. Dans ces conditions, il n’a vraiment rien d’un cauchemar ce Little Nightmares.
Avec autant de ponts entre le jeu vidéo et le cinéma je n’ai pas pu m’empêcher d’interroger après leur présentation Dave Mervik, Senior Narrative Designer et Andreas Johnsson cofondateur de Tarsier Studio afin d’en savoir plus sur leurs sources d’inspiration.
Cela a aussi été l’occasion d’en savoir plus sur leur projet et leur position concernant  les nouvelles technologies pour le jeu vidéo. Leur interview se trouve ici.

Little Nightmares
Disponible sur PS4, Xbox One et PC

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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