Eclipse est le second volet de la dernière trilogie d’extensions pour Destiny 2. Un an après La Reine des Ténèbres pour laquelle Bungie sous la tutelle de Sony a fait très fort, l’avant dernier épisode de Destiny 2 fait il monter les enchères ou comme souvent dans les séries est-il une étape de remplissage avant la fin ?

Alors qu’il combat le Voyageur, le Témoin responsable de la chute de l’humanité charge son disciple Calus de s’emparer du Voile l’artéfact qui lui donnerait l’avantage. Un gardien est mandaté pour aider Osiris à le contrecarrer. Cabals et Gardiens échouent alors sur Neptune mais la planète recèle aussi une dernière cité.

Sortie en 2017, Destiny 2 est un jeu de tir en vue à la 1ère et 3ème personne développé par Bungie Studios jouable de manière transparente en solo ou en multi. Eclipse est sa septième extension mais aussi la troisième depuis que le jeu est passé au modèle gratuit et qu’il est disponible sur toutes les plateformes en cross-play.

En démarrage d’Eclipse, une cinématique recapitule les évènements majeurs qui se sont déroulés durant et après La Reine Sorcière. La campagne commence avec l’infiltration du vaisseau de Calus où comme dans Dead Space Remake l’acquisition de cartes d’accès s’avère indispensable pour déverrouiller les portes.

Les nouveautés significatives et les instructions pour les utiliser n’apparaissent qu’une fois arrivé sur Néomuna la cité de Neptune. Il y coule des sources d’énergie Filobscure qui permettent au gardien d’utiliser un grappin de lumière, très pratique pour accéder à des zones impossibles à atteindre via un simple saut

Il sert aussi d’armes projetant des ennemis ou les saisissant façon Scorpio dans Mortal Kombat. Mise à part lui et les grenades, toute utilisation offensive du Filobscur varie selon chaque classe de Gardiens se matérialisant en flèches pour les chasseurs, en vers explosifs pour les arcanistes et en griffes pour les titans.

Le bestiaire s’étoffe avec des nouveaux venus plus coriaces à l’image des Révérends du Témoin alias Tourmenteurs. Leur résistance aux dégâts, l’importance de leur puissance de feu à distance mais également la violence de leurs coups de faux en mêlée poussent forcément à repenser les stratégies habituelles d’attaque et de défense.

Dans cette optique, la jouabilité casse la routine avec l’apparition de puzzles exigeants en rapidité et en précision, l’existence de zones parsemées d’inhibiteurs de pouvoirs, l’ouverture de portes nécessitant des cartes d’accès précises, le gravissement de plateformes punitives et le parcours de couloirs labyrinthiques.

Grâce au Tiger Engine, les graphismes franchissent une étape par leur richesse. Elle concerne aussi bien les extérieurs comme Néonuma et ses couleurs flashy tendance cyberpunk que les intérieurs à l’image du vaisseau palais de Calus. Si les temps de chargement demeurent, l’animation reste constamment fluide.

Au design pas vraiment réussi des Foule-Nuages en mode culturistes bodybuildés viennent s’ajouter des voix françaises correspondant plus au casting des Misérables qu’à celui des défenseurs de la dernière cité Neptunienne. S’y attacher est difficile et les échanges à l’humour Marvel mal parodié n’arrangent rien.

Pour contrebalancer la musique de Michael Salvatori fait à nouveau mouche. A grand renfort de cuivres et d’une magnifique voix soprano, le thème principal reconnaissable dès les premières notes est empreint de souffles épiques mais aussi cette fois, teinté de nostalgie à la lumière de la gravité des enjeux.

8h sont requises pour voir le bout d’Eclipse. Abstraction faite des dialogues avec les Foule-nuage, la campagne s’avère jubilatoire avec l’acquisition des nouveaux pouvoirs Filobscurs. Plus court que la Reine Sorcière, ce DLC se démarque en augmentant singulièrement la difficulté notamment avec le mode Légendaire.

Destiny 2 Eclipse
Disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S et PC