Call of Duty, Inglorious Vanguard

Après un épisode original se déroulant dans les années 80 durant la guerre froide, Call of Duty retourne à l’époque qui a fait son succès : la seconde guerre mondiale.  Avec un Call of Duty World War II  récemment consacré à cette période, Call of Duty Vanguard a t-il su se renouveler dans le traitement de ce conflit maintes fois abordé ?

En 1945, 6 soldats d’élite sont envoyés à Hambourg pour découvrir en quoi consiste le projet Phenix, le secret le mieux gardé du 3eme Reich. Capturés, ils sont transférés à Berlin dans les quartiers de la Gestapo pour y être interrogés. Leur chef Arthur Kinsley y voit l’occasion pour ses hommes et lui de terminer la mission.

Vangard est un jeu de tir en vue à la première personne développé par SledgeHammer et édité par Activision. Il permet par le biais de flashbacks de se placer tour à tour dans la peau de soldats alliés durant leur fait d’arme sur les 4 fronts majeurs de la seconde guerre mondiale puis réunis en commando dans un Berlin sur le point de tomber.

Ce procédé est un des ressorts typiques du cinéma de Tarentino. Dans Inglorious Bastard, la bande menée par Brad Pitt fait fortement écho à l’équipe de Kingsley et le sadisme des interrogatoires du colonel SS campé par Christoph Walz ressemble beaucoup à celui mené par l’Oberst-Gruppenführer Freisinger.

Pour son jeu Sledgehammer a fait aussi appel à un acteur populaire. Dominic Monaghan alias Meriadoc Brandebouc dans le Seigneur des Anneaux prête ses traits et sa voix à l’officier nazi Jannick Richter. L’expérience n’était pas nouvelle pour lui puisqu’il avait déjà joué le rôle de William Joyce dans Quantum Break.

Il est reconnaissable grâce à une modélisation particulièrement réussie qui concerne d’ailleurs tous les personnages. La maitrise du moteur Infinity Ward est confirmé avec une photogrammétrie qui rend le jeu très immersif sur les terrains de bataille sans parler d’une gestion exceptionnelle de la lumière.Le jeu débute tambour battant avec la prise de contrôle d’un train roulant à toute vitesse et sous la pluie vers Hambourg. Servant de didacticiel ce prologue n’est pas pour autant sacrifié à l’apprentissage des commandes. Autant par son rythme que par l’intensité de l’action, il s’avère dynamique et exigeant.

Les histoires de tous les personnages ont chacune un intérêt. Celle de la bataille de Midway qui se déroule à bord d’un avion. Durant Merville il est possible de donner des ordres à des PNJ.  La plus réussie en termes d’implication émotionnelle est celle de Polina Petrova la tireuse d’élite russe au caractère bien trempé.

Outre ses traditionnels modes le multijoueur se voit doté d’un « champion de la colline » où 8 équipes de 2 ou 3 joueurs s’affrontent en vue d’être la dernière à subir 12 fois la perte d’un de ses membres. 3 filtres prédéfinis intitulés rythmes de combats permettent de contrôler quelque peu la difficulté et le nombre de participants.
Le mode zombie de Vanguard malgré une direction artistique et une jouabilité réussies pêche par manque de contenu. Ce prologue du mode zombie de Cold War est pénalisé par l’absence de quête principale. Treyarch qui s’en occupe spécifiquement ont annoncé une mise à jour à partir du 2 décembre.

La bande son de Vanguard n’est pas uniquement orchestrale. Le compositeur Bear McCreary et David Swenson directeur créatif chez Sledgehammer ont su notamment durant les scènes avec Polina laisser la place à une musique poignante à base de violon magistralement interprétée par la virtuose Sandy Cameron.

Avec un leader noir et un personnage féminin fort Vanguard continue de bousculer les codes de Call of Duty. Les 8h nécessaires pour terminer sa campagne fictive sont passionnantes à vivre grâce à leur traitement tarantinesque, espérons toutefois que les saisons à venir sauront combler le vide du mode zombie.


Call of Duty : Vanguard
Disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, PC

Call of Duty : Vanguard

64.99
8

Global

8.0/10

Pour

  • Flashbacks à la Tarantino
  • Polina <3
  • La bande son

Contre

  • Mode Zombie un peu vide

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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