Zombillenium, un parc littéralement endiablé

Le cinéma d’animation figure parmi les savoir faire français les plus reconnus au niveau international. La preuve en a encore été faite cet été à Annecy avec Zombillenium, projeté en ouverture du festival. Tiré de la bande dessinée éponyme, cette adaptation n’a pas démérité à côté des productions mondiales qui ont suivies.

Le film était aussi programmé au festival du film fantastique de Strasbourg où l’auteur Arthur de Pins accompagné de son coréalisateur Alexis Ducord ont tenu une masterclass sur la thématique « BD et Ciné ». Concernant la conformité des installations qu’il inspecte, Hector Saxe est intraitable dans son travail. Il met un point d’orgue à ce que rien ne lui échappe.Ce qu’il va découvrir en contrôlant le parc d’attraction horrifique Zombillenium va le placer dans une situation aussi irréversible qu’inextricable. Seulement Hector est aussi un papa aimant sa petite fille Lucie et il se refuse à l’abandonner même s’il doit bousculer l’ordre établi dans ce drôle de parc.
Contrairement à ce que son titre peut laisser croire Zombillenium n’est pas du tout un film d’animation qui fait peur. Il est bien entendu question de zombies, vampires, loups garou et autres monstres mais les traits octroyés par Arthur de Pins à ses personnages sont loin d’être effrayants.
Au contraire, ils sont plutôt comique avec pour certain un look avenant tout en rondeur à l’image du paternaliste Francis directeur du parc ou encore de la sorcière Gretchen très rock’nroll et fan de NIN. L’animation est particulièrement fluide surtout quand elle s’accorde avec d’énergiques mouvements de caméra.
De plus Zombillenium regorge de clins d’oeil à la culture pop qui vont du clip de Michael Jackson Thriller en passant par la série Twilight avec ses vampires très glam sans oublier l’excentrique Beetlejuice joué par Michael Keaton. Disposant de plusieurs niveaux de lecture, Zombillenium aborde avec humour différents thèmes.
Qu’ils soient d’ordre économique social comme la lutte des classes, la vie des petites entreprises face à la logique de marché ou encore les difficultés de communication entres les parents et leurs enfants, ils sont finement traités sans lourdeurs. D’ailleurs la cadence soutenue du film laisse peu de place aux longueurs.
Que l’on soit petit ou grand, on se laisse sans résistance emporter par l’amusante descente aux enfers vécue par Hector figure exemplaire de l’anti héros. Enfin le long métrage d’Arthur de Pins et d’Alexis Ducord regorge de séquences musicales entrainantes qui sont amenées sans casser le rythme de l’histoire.A grand renfort de guitares et de métal, la bande son participe grandement au dynamisme revigorant et survolté de l’anime franco belge. A aucun moment en allant voir Zombillenium, les fans de l’univers imaginé par Arthur de Pins ne se sentiront vraiment trahis même si certains aménagements inhérents à une diffusion au cinéma ont forcément été effectués.

Ceux séduits par le film pourront prolonger l’expérience en se rendant à l’exposition qui se tient jusqu’au 11 novembre à la galerie Arludik ou encore se procurer au rayon BD les 3 tomes déja parus.Zombillenium
Sortie en salles le 18 octobre 2017

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

Commentaires

    guida44

    (19 octobre 2017 - 08:56)

    il a l’air pas mal

    teujip

    (19 octobre 2017 - 12:07)

    le sujet me rappelle un peu hotel transylvanie.
    Merci d’en parler, en tout cas, j’étais passé complètement à coté, et il me tente bien, ce film :)
    Tu dirais qu’il est tout public?

      Silverword

      (19 octobre 2017 - 23:46)

      On peut sans problème le regarder en famille

        teujip

        (20 octobre 2017 - 10:16)

        Cool. Merci!

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