Tekken 7, mieux qu’un triple A, un triple 7

Peu de temps après la sortie d’Injustice 2, les amateurs de jeux de combat européens ont aussi pu mettre la main sur Tekken 7. En devenant le premier jeu sur PlayStation à être vendu en million d’exemplaires la licence est entrée dans la légende.
Disponible sur bornes d’arcade au Japon depuis mars 2015, la version pour console est elle à la hauteur du mythe ? En ébauchant quelques scènes de la sombre querelle familiale au coeur du mode histoire la cinématique de lancement donne assez vite envie d’en savoir plus.
Elle cède la place à un menu aussi complet qu’esthétique. Il propose un mode histoire, des affrontements en et hors ligne, de la personnalisation, un jukebox, une galerie de photos vidéos et un mode VR. Intitulée « La saga Mishima » la campagne solo s’articule autour de cette famille.
Désormais à la tête de Mishima Zaibatsu, Nina Williams organise des recherches pour retrouver Jin Kazama, président disparu de l’entreprise. Le poste est aussi brigué par Heihachi Mishima. Dans l’ombre, il négocie des alliances afin d’en finir avec la G Corporation dirigée par son fils Kazuya.Pour cette histoire, le style narratif employé est celui du polar avec en voix off un journaliste qui mène une enquête autour de Heihachi Mishima. Découpée en chapitres, les combats sont précédés ou suivis de cinématiques en 3D ou de planches de dessin avec effet Ken Burns.
Si certains affrontements sont moins épiques que d’autres, les développeurs de Bandai Namco Games ont savamment évité aux joueurs de camper toujours le même personnage. Pour progresser, il faudra alors maitriser un minimum les 20 combattants qui interviennent dans l’histoire sur la quarantaine du roster.
Parmi les 9 nouveaux personnages figure Akuma de Street Fighter. Geese Howard de Fatal Fury et un mystérieux guerrier sont également annoncés. Dans le flashback où Heihachi forme très durement son fils et qui sert de tutorial tout le piment sur lequel repose la maniabilité de Tekken est rappelé.


Ainsi à chacun des boutons est associé un coup, ceux du haut pour les coups de poing gauche et droit et ceux du bas pour les coups de pied. Répondent aussi à l’appel les combinaisons permettant d’effectuer des enchainements sans possibilités pour l’adversaire de répliquer.
Les progrès apportés par l’Unreal Engine 4 et la puissance de la Next Gen et demi (PS4 Pro) sont saisissants par rapport à Tekken 6. Les effets de lumière, les rotations de caméra et les ralentis au moment décisif quand les combattants sont au coude à coude contribuent à rendre chaque partie épique.
Des accessoires en passant par la garde robe sans oublier le maquillage, la personnalisation permet encore plus de s’approprier les combattants quand il s’agit de se lancer en ligne. Avec son mélange de classique (piano) et de modernité (electro), la musique de Tekken 7 ravira les oreilles des mélomanes.
La fonction Jukebox enchantera les nostalgiques qui composeront leurs propres playlists à partir des morceaux de tous les opus de la saga. Remonter le temps pour revoir dans la Galerie, les cinématiques et les illustrations de l’univers Tekken ne s’effectuera pas sans une certaine émotion.

Le seul faux pas de Tekken 7 réside dans son mode VR. S’entrainer contre l’IA en spectateur extérieur et non en vue subjective ou customiser son personnage sans possibilités de le sélectionner remanié pour le combat s’avère totalement inutile.Néanmoins Tekken 7 a sans conteste réussi au producteur Katsuhiro Harada, au designer Michael Murray ainsi qu’à l’équipe Bandai en charge du projet. Tous ont signé non seulement un triple 7 à la hauteur du mythe mais surtout l’épisode le plus abouti de toute la saga.

Tekken 7
Disponible sur PS4, Xbox One, PC

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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