Suicide Squad : Kill the Justice League, un sous Gardiens de la Galaxie

La saga Batman Arkham a marqué les acteurs du monde vidéoludique mais aussi l’esprit des joueurs alors quand Rocksteady le studio en charge de la majorité des épisodes sort Suicide Squad : Kill the Justice League issu de cet univers, craintes et espérances s’entrechoquent. Avec du recul, qu’en est-il vraiment ?

Harley Quinn, Deadshot, Capitaine Boomrang et King Fish sont transférés de l’asile d’Arkham à Metropolis. Contraints par la sécurité intérieure à travailler ensemble, ils doivent en tant que Task Force X libérer la ville attaquée par l’extra-terrestre Brainiac, ses troupes et certains membres sous emprise de la Justice League.

Le jeu débute 7 jours après la libération des 4 vilains. Le groupe ayant été séparé, les réunir tour à tour au Daily Planet est l’occasion de prendre en main sous forme de tutoriel chaque personnage afin de se familiariser avec ses spécificités pour les déplacements, le maniement des armes ou en combat rapproché.

Développé par Rocksteady Studios, Suicide Squad est un jeu d’action aventure en vue à la 3ème personne en monde ouvert reposant sur le modèle du jeu service. Une connexion permanente à Internet est donc obligatoire pour y jouer ainsi Il sera amené à être enrichi via des mises à jour périodiques et du contenu additionnel.

Grâce à l’Unreal Engine 4, les graphismes sont agréables avec quelques emprunts au style comics et des environnements colorés qui tranchent avec l’atmosphère sombre de Gotham . La modélisation des visages est réussie et la verticalité s’avère remarquable même si l’indicateur de direction est parfois déroutant.

La jouabilité est l’atout principale du jeu. À tout moment il est possible de passer d’un personnage à un autre ou de lancer une session en coop avec jusqu’à 4 joueurs. Les différentes aptitudes sont plaisantes à expérimenter surtout les déplacements, les éléments RPG pour les individus et l’arsenal sont conséquents.

Les phases de combat sont de satisfaisants défouloirs. En 4K 60 ips, aucun ralentissement n’a perturbé le déroulement du jeu même avec de nombreux éléments à l’écran mais parfois au détriment de la lisibilité. Si le bestiaire pêche par son manque de diversité, affronter les super héros DC change enfin de l’ordinaire.

Si la taille de la carte est considérable, Metropolis manque de vie. Il est compréhensible que les habitants ne courent pas les rues mais croiser autre chose que des monstres n’aurait pas manqué d’intérêt. Pour compenser, les changements de climat, le cycle jour/nuit et les bavardages assez drôles des 4 anti-héros sont plutôt efficaces.

Il est arrivé qu’une partie s’interrompt lorsque la connexion à Internet était insuffisante. Heureusement le jeu redémarre à l’endroit où il s’est arrêté. Malgré une écriture proche du style Marvel, les cinématiques parviennent à capter l’attention grâce aux interventions de quelques figures charismatiques de la licence.

Le véritable talon d’Achille de Suicide Squad : Kill The Justice League réside dans les missions à effectuer. Qu’elles soient principales ou secondaires, elles ont tendance à souvent se répéter. Comme Gotham Knights, leur schéma inhérent au jeu service varie peu et au bout des 10h que dure le mode histoire  un sentiment d’ennui s’est installé.

Familier de la trilogie, Nick Arundel a composé en collaboration avec Rupert Croix une bande son pêchue qui sied à l’ambiance dynamique du jeu. Enfin le doublage en français bénéficie de pointures telles que Philippe Peythieu pour le Pingouin, Donald Reignoux pour Lex Luthor et Valérie Siclay en Harley Quinn.

Transformer le succès de la trilogie Arkham en cash machine sur le long terme via le jeu service ne marche pas. Le savoir-faire de Rocksteady résidant dans l’aventure solo, Suicide Squad : Kill the Justice League ne se hisse qu’au niveau d’un sous Gardiens de la Galaxie. Sans l’arrivée d’un mode hors ligne il disparaitra.


Suicide Squad : Kill The Justice League
Disponible sur PS5, Xbox Series X et PC

Suicide Squad : Kill The Justice League

71,99
7

Global

7.0/10

Pour

  • Combattre la Ligue de la Justice
  • La jouabilité
  • La verticalité

Contre

  • Répétitivité des missions
  • Connexion à Internet obligatoire

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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