Certains films programmés au Festival du Film Fantastique de Strasbourg étaient également projetés au Paris International Fantastic Film Festival. Parmi eux figurait I am not a Social Killer. Quelles sont les raisons de cette récurrence pour l’adaptation du premier titre de la trilogie de Dan Wells ?
Dans une petite ville Middle-west, John Wayne Cleaver est un adolescent intelligent et parfaitement conscient de ses névroses. Il fait par conséquent de son mieux pour qu’elles ne se développent pas faisant de lui un dangereux sociopathe.
Il aide sa mère à la morgue, consulte régulièrement son psy et rend parfois service à son voisin le vieux Crowley. Quand une série de meurtres violents s’abat sur la ville, il décide de mener sa propre enquête avant que les soupçons ne se tournent vers lui.
Avec I am not a Social Killer Billy O’Brien confirme sont appétence pour le film de genre mais avec une approche plus subtile. Le fantastique n’intervient qu’à raison de légère petites touches, le réalisateur misant beaucoup plus sur l’ambiance.
Magnifiquement mise en valeur par des décors enneigés, la photographie de Robie Ryan déjà remarquée dans Moi, Daniel Blake récompensé par la palme d’or à Cannes cette année confère au film quelques airs de The Thing de John Carpenter.
Le réalisateur irlandais a pris soin de ne pas abuser de la présence du Doc Christopher Loyds. Ce dernier joue avec réussite sur d’autres registres que ceux qu’on lui connait et s’il parvient à émouvoir, vous découvrirez qu’il a plus d’un tour dans son sac.
Il ne cannibalise toutefois pas le héros du film joué par Max Records. Depuis Max et les Maximonstres en plus de quelques centimètres, le jeune acteur a aussi étoffé son jeu comme l’atteste sa nomination en tant que meilleur acteur au British Independent Film Awards de 2016.
En plus de son extrême pâleur et sa silhouette filiforme qui rendent crédible son coté asocial, son sourire dans le film a quelque chose de si terrifiant qu’il pourrait inspirer le Joker à moins que ce soit celui de Malcom Mcdowell dans Orange Mécanique.
Récompensé à Strasbourg par un Meliès d’Argent I am not a Social Killer pour la finesse de sa réalisation, les sensations et surtout la surprise qu’il procure est un thriller d’ambiance fantastique qui mérite absolument d’être vu et en salle de surcroit.
Certaines scènes utilisent efficacement le malaise que peut provoquer l’examen médical de cadavres. Ce ressort servira d’ailleurs de concept principal au film l’autopsie de Jane Doe qui a ouvert le PIFFF et pour lequel je ferai prochainement la critique.
I am not a Social Killer
Aucune de date de sortie en France pour le moment
