Erica, Touch n Play en prises de vue réelles

Les rapprochements entre cinéma et jeux vidéo sont de plus en plus fréquents et même si puiser dans les 2 mondes s’avère souvent risqué, jouer au docteur Frankenstein est le défi que s’est lancé le petit studio anglais Flavourworks via son jeu Erica avec Sony en éditeur.
Erica est hantée par les derniers instants passés avec son père avant qu’elle ne le découvre mort atrocement mutilé. Quand quelques années plus tard un colis contant une main est déposé devant sa porte, elle est placée sous protection policière dans l’hôpital fondé par son père à partir duquel l’enquête va être menée.
Erica est un jeu vidéo narratif composé de séquences en prises de vue réelles avec en interactions principales des décisions et des participations occasionnelles à l’intrigue. Appartenant à la gamme grand public Playlink, Erica se joue aussi bien avec le pavé tactile de la manette que via l’écran d’un smartphone.
Un curseur sous la forme d’une petite lueur indique au joueur le sens dans lequel il doit faire glisser son doigt pour mener une action. Il sert également à pointer l’option choisie parmi celles proposée à l’écran. Sur la forme, le concept classique du click n play se modernise donc pour devenir du touch n play.
Si la production n’a bénéficié que d’un budget réduit vu le peu de scènes en extérieur et des décors spartiates, un véritable effort à été consenti sur la photographie, les jeux de lumière, le maquillage, la musique et le doublage maintenant ainsi Erica au niveau d’une série B plutôt qu’une Z.
Ce format la contraignant parfois à surjouer, Holly Earl dernièrement vue dans la série Humans est crédible en Erica. De même, Terence Maynard qui figurait au casting d’Edge of Tomorrow convainc en cofondateur de l’institut Delphes. Malheureusement le reste du casting n’est clairement pas à leur niveau.Sans être original, le scénario d’Erica séduira tout de même les amateurs de thrillers horrifiques qui y verront quelques références à Donnie Darko, Scream ou encore Phenomena de Dargento. Les cinéphiles plus grand public reconnaitront en filigrane la trame du Da Vinci Code.
Par l’intérêt limité des interactions proposées à l’utilisateur, allumer un briquet, ouvrir un coffret, essuyer de la buée, l’œuvre de Flavourworks se rapproche plus d’un film interactif que d’un jeu vidéo. La manette est à privilégier car malgré un réseau sans fil performant l’expérience avec un iphone a été amoindrie par des ralentissements.
L’aventure se termine en 2h mais comme dans Until Dawn la force d’Erica se situe dans sa rejouabilité. Savoir ce qui se serait passé en ayant pris une autre décision pousse à vouloir rejouer mais contrairement au jeu de Supermassive Games, reprendre l’histoire à un chapitre donné est impossible, il faut tout recommencer.
Pour presque le prix, d’une place de ciné, les co-fondateur de Flavourworks Jack Attridge et Pavle Mihajlovic  proposent avec Erica une expérience divertissante mais à développer par exemple dans une version VR 360 à la I Philip. Elle offrirait alors au joueur une plus grande immersion et surement plus d’implication.

 

Erica
Disponible exclusivement sur PS4

Erica

9.99
7

Global

7.0/10

Pour

  • Rejouabilité
  • Jeu d'actrice d'Holly Earl
  • Lumières

Contre

  • Interactions peu immersives

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.