Diablo IV, l’Enfer pavé de bonnes intentions

Après le remake Resurrected sorti en 2021 et l’an dernier Immortal à destination des smartphones, la saga Diablo est enfin de retour avec un opus numéroté. Si de sérieux concurrents s’illustrent désormais dans la catégorie, Diablo IV s’impose-t-il à nouveau comme la meilleure incarnation du genre que le 1er opus a créé ?

Pris dans un blizzard, un aventurier se réfugie dans un village. Ses habitants le prient d’éliminer le mal qui les menace. Sa mission accomplie, drogué par ceux qu’il a aidé, il est sauvé in extremis par un moine mais désormais en connexion avec Lilith, son salut passe par savoir ce que cherche la démone et contrecarrer ses plans.

4ème volet de la saga, Diablo IV est un action-RPG en vue isométrique développé par Blizzard Entertainment. Il se déroule en monde ouvert dans Sanctuaire, 50 ans après Diablo III : Reaper of Souls alors que la fille de la Haine ait été ressuscitée par des pilleurs de tombes guidés puis trompés par son fidèle bras droit Elias.

Le jeu débute par le choix de la classe d’un avatar parmi les 5 proposées : Barbare, Nécromancien, Sorcier, Voleur, Druide. Il est ensuite possible de définir son genre puis de personnaliser son apparence et de lui donner un nom. Cocher le mode extrême revient à ce que la mort des personnages soit permanente.

L’évolution de l’avatar passe par l’affrontement et la récupération d’objets apparaissant après l’élimination des ennemis. L’expérience acquise se mesure en niveaux. Chaque passage octroie des points à répartir de manière la plus optimale possible dans des compétences représentées sous forme d’arbre.
L’équipement également peut être amélioré notamment l’arsenal à l’aide de runes d’effets qui agissent directement ou de condition qui s’activent dans certaines situations. L’une et l’autre peuvent parfois être combinées. Pour l’instant, le recours à des micro transactions n’impacte le jeu qu’au niveau cosmétique.

Ce positionnement pourrait être modifié par la suite car Diablo IV n’est jouable qu’en ligne. 5 des régions de Sanctuaire aux environnements fortement indentifiables sont explorables dans n’importe quel ordre.  L’histoire n’étant pas linéaire, le niveau des ennemis s’ajuste alors automatiquement en fonction de celui du joueur.

Particulièrement riche, le bestiaire est divisé par famille selon un thème précis et un style de combat caractéristique en relation avec l’emplacement. Si la carte de Sanctuaire est fixe, les donjons sont générés de manière procédurale et instanciés séparément excluant ainsi les joueurs non membres d’un même groupe.

Les graphismes de Diablo IV sont très fins et détaillés avec des effets de lumière extrêmement travaillé. L’atmosphère oppressante originelle est bien retranscrite. La modélisation des personnages est réussie et la fluidité des animations en 4K 60 IPS demeure constante même durant les combats avec beaucoup d’ennemis.

La musique n’est pas en reste grâce aux compositions particulièrement prenantes et adaptées de Ted Reedy qui ont déjà convaincu dans Dragon Age Inquisition. La localisation en français de l’interface et des dialogues est de qualité. L’excellente prestation de Féodor Atkine pour le personnage d’Elias est à souligner.

La durée de vie de Diablo IV est colossale. En plus de refaire l’aventure avec un autre personnage ou d’opter pour du multijoueur coopératif ou non, la fin de la campagne débloque la possibilité de continuer à faire évoluer son avatar avec du contenu spécial ou d’attendre la sortie trimestrielle des saisons thématiques prévues.
S’apparentant plus à un jeu massivement multijoueurs qu’à un hack n slash Diablo IV est la version finale du dessein esquissé avec Immortal tout en prenant soin d’éviter pour l’instant le modèle payer pour gagner. Sans la surement bonne intention d’obliger à être connecté pour pouvoir y jouer, Blizzard aurait réalisé un sans-faute.


Diablo IV
Disponible sur PS5, Xbox Series X/S et PC

Diablo IV

58.73
9

Général

9.0/10

Pour

  • Durée de vie
  • Monde ouvert
  • Graphismes

Contre

  • Connexion internet obligatoire

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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