2 ans presque jour pour jour après le test de Need for Speed Payback, la célèbre licence de course arcade de Ghost Games et EA est de retour avec Need For Speed Heat. Si le précédent opus possédait quelques failles qui ont pénalisé son accueil, le studio en a t il tenu compte pour ce nouvel épisode ?
Juste après une déclaration de la police stipulant qu’elle veut mettre un terme aux courses clandestines dans Palm City, Joe prend justement part à l’une d’entre elle pour constater que le lieutenant Frank Mercer est prêt à utiliser une méthode plus que radicale afin d’atteindre cet objectif.
Dans Need for Speed Heat, le mode histoire s’est considérablement simplifié. Fini le cycle jour nuit de 24h, participer à des courses de jour permet de gagner de l’argent pour améliorer ou s’acheter des véhicules tandis que concourir la nuit sert à se faire une réputation pour débloquer plus de défis et par conséquent à s’aliéner davantage les forces de police.
Les fondamentaux NFS sont bel et bien présents avec des monstres sublimes de vitesse, un pilotage très arcade à base de dérapages et boosts de nitro et des collisions spectaculaires. Rouler façon Fast and Furious dans une ville en monde ouvert ressemblant beaucoup à Miami est toujours aussi grisant que dépaysant.
Comme dans Payback, l’emploi du moteur Frostbite permet aux graphismes de bénéficier d’effets de lumières et de couleurs soignés surtout la nuit. Il s’installe une ambiance néon à la Miami Vice. La gestion des particules également est convaincante notamment quand il pleut. En revanche l’absence de vie sur les trottoirs et dans les rues dessert l’immersion.
Les cinématiques n’ont pas gagné en qualité, les animations sont rigides et la modélisation des visages n’est toujours pas le point fort du studio. Pour compenser NFS Heat propose beaucoup de contenu notamment une ville conséquente avec ses 18 quartiers à explorer et plus de 120 véhicules à personnaliser.
Outre l’interface à disposition pour changer les jantes, repeindre la carrosserie ou ajuster le châssis, l’application compagnon NFS Heat Studio est fun à utiliser pour tuer le temps en mobilité. Les quêtes annexes comme les panneaux publicitaires à détruire, les flamants roses à exploser ou des graffitis à débusquer participent aussi à diversifier le gameplay.
Si participer à des courses sans avoir dépassé le niveau requis a de grande chance d’échouer, conformément au scénario, la police, particulièrement agressive est quasiment impossible à semer. Ce déséquilibre force à trouver refuge dans une planque sous peine de voir son capital réputation fortement réduit en cas d’arrestation.
En plus de morceaux d’inspiration sud-américaine la bande son de Need for Speed Heat contient des titres originaux du compositeur brésilien Pedro Bromfman qui s’est déjà illustré avec la musique de la série Narcos. L’audio pèche toutefois du côté des voix françaises mais aussi originales qui manquent clairement de naturel.
Avec son gameplay dichotomique, NFS Heat croise l’expérience Payback à celle de Rivals sur une quinzaine d’heures pour le mode histoire. Si des failles ont été corrigées (pas de lootboxes), d’autres sont toujours présentes (cinématique old gen) tandis que de nouvelles sont apparues (doublage, IA). Dans sa course contre Forza Horizon 4, NFS Heat n’arrive pas premier.
Need for Speed Heat
Disponible sur PS4, Xbox one et PC
Commentaires
TriplesJ
Super article!
Comme une impression que la license a de plus en plus de mal à trouver des scénarios intéressants et se concentre trop sur les graphismes et la jouabilité.
Au vu de ce qu’ils avaient fait dans les opus précédents, plus particulièrement sur Need For Speed Most Wanted, on sait que c’est possible!
Silverword
Merci TripleJ, exactement un scénario original ferait grand bien à la licence