Wolfenstein 2 : The New Colossus, bienvenue en Amérikkk

Après un Wolfenstein The New Order et une préquelle réussis, le studio suédois MachineGames signe avec Wolfenstein II : The New Colossus la suite des aventures de William « B.J » Blazkowicz. Les Nazis tentent de récupérer Le Marteau d’Eva ce sous-marin nucléaire que leur ont dérobé la resistance.A peine remis de ses blessures et totalement brisé,  Blazko le Barjo va devoir lutter en chaise roulante pour éviter d’être recapturé. Montée en grade, l’effroyable Irene Engel en fait désormais une histoire personnelle. Pour la contrer et déclencher une révolution, les membres du cercle Kreisau doivent se trouver de nouveaux alliés.
Du Nouveau Mexique à Manhattan en passant par Washington et la Nouvelle Orléans l’Amérique faisant partie du 3eme Reich, est dorénavant le nouveau théâtre des opérations de cet opus. Il en résulte un redesign de l’environnement avec une esthétique nazie visuellement percutante.
Ayant déjà fait ses preuves avec Doom, il reste encore à id Tech 6 le moteur graphique d’Id Software de perfectionner le rendu des personnages. La mécanique de jeu mise en place précédemment est conservée. La vie revient jusqu’à un certain seuil en se reposant, elle se récupère en collectant de la nourriture et on la préserve via une armure absorbant les coups.
Il est possible d’adopter un style agressif en fonçant dans le tas mais aussi d’opter pour une technique plus subtile en mode infiltration. Dans un cas comme dans l’autre l’élimination des officiers nazis est une priorité à la fois pour s’orienter en plus de la carte mais également pour éviter que ces derniers appellent des renforts.En plus d’être conséquent, l’arsenal à disposition est réellement jubilatoire. L’emploi du canon laser, de la mitrailleuse lourde ou du lance-flammes comme d’autres armes redoutable s’avère terriblement efficace au regard des dégâts infligés.
Comme il incombe à l’idéologie nazie d’unifier ses rangs, le bestiaire n’est pas un modèle de diversité. En comparaison avec The New Order, Ther New Colossus manque de Boss de fin. Mise à part un rodéo particulièrement chaud et une audition à choix multiples pour laquelle il conviendra de connaitre son texte, la jouabilité varie peu.
Incarner temporairement un personnage avec d’autres caractéristiques comme Anya par exemple aurait permis de rompre avec la routine mais ce ne sera possible que sous la forme de DLC. Enfin la narration et la mise en scène principaux pointx fortx du premier opus perdent en intensité dramatique.
Frau Engel reste toujours monstrueusement sadique mais Wolfenstein 2 ne contient quasiment aucun autre méchant charismatique pour densifier l’histoire. L’enfance difficile de  B.J » Blazkowicz et le passif des résistants qui le rejoignent émeuvent peu. De plus tourner en ridule « Le Barjo » désacralise quelque peu le mythe sans pour autant le rendre plus humain.
Que ce soit le très rock générique de fin, les bruitages ou encore les morceaux du jukebox l’ambiance sonore est grandement réussie. Les temps de chargement s’intègrent de manière assez discrète en cours de jeu. Enfin le passage rendant hommage à Brazil de Terry Gilliam ou le découpage à la Brian de Palma ne manqueront pas de plaire aux amateurs de cinéma.
Avec une douzaine d’heures pour terminer le mode histoire, 8 pour en finir avec les Ubercommander et les missions secondaires, le dernier Wolfenstein nécessite une vingtaine d’heures pour faire le tour du propriétaire sans compter le temps passé au stand de tir, à faire les exercices de simulation ou se divertir en mode rétro sur Wolfstone 3D.
Techniquement proche de Doom, toujours édité par Bethesda, Wolfenstein 2 : The New Colossus reprend certains points positifs de son prédécesseur mais pèche par une scénarisation moins poignante et un manque de méchants intermédiaires. Plébiscité au Game Critic Awards de l’E3 2017 dans la catégorie jeu d’action, il reste toutefois un bon FPS.

Wolfenstein II : The New Colossus

42.71
7

Global

7.0/10

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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