Test de Wild Hearts, l’héritier de Toukiden Kiwami

Après le portage de la référence sur consoles de dernière génération, le jeu de chasse compte désormais un nouvel acteur grâce à Electronic Arts. Wild Hearts leur dernière production est ainsi en lice pour devenir la nouvelle référence du genre mais son approche utilisant des mécaniques en vogue en a-t-elle le pouvoir ?

Après avoir été blessé par un loup de givre, un chasseur est secouru par Mujina un étrange musicien qui recourt à la graine de karakuri, lui donnant au passage le pouvoir d’invoquer des mécanismes magiques. Il l’invite ensuite à se rendre à Minato pour chasser les Kemono, redoutables et puissants animaux mutants.

Wild Hearts débute par une chasse servant de didacticiel pour se familiariser avec les commandes de déplacement, d’orientation de la caméra, d’attaques et de collecte. Il s’ensuit la personnalisation du chasseur concernant entre autres son genre, son visage, sa corpulence, ses vêtements, sa voix et son équipement.

Développé par Omega Force, Wild Heart est un jeu de chasse de type Monster Hunter auquel ont été ajoutés une jouabilité de construction à la Fortnite. A la collecte classique d’objets pour améliorer sa santé et son équipement s’ajoute celle de matériaux spécifiques à la fabrication de mécanismes appelés karakuri.

Du tremplin au grapin en passant par les barrières de protection, l’utilisation des karakuri évolue au fur et mesure de l’aventure pour devenir des outils défensifs mais également offensifs. L’arsenal n’est pas en reste avec 8 types d’armes qu’il est possible d’améliorer afin d’élaborer différentes stratégies de combat.

Le bestiaire est riche et diversifié. Chaque kemono etant doté de pouvoirs en lien avec la nature, l’abattre requiert non seulement de l’habilité mais aussi de faire appel à un certain sens pratique afin de trouver la faille à exploiter dans son schéma d’attaque. Avant d’entamer un combat, avoir bien mangé s’avère avisé.

De même se lier d’amitié avec les créatures de forme sphériques nommés Tsumoko se révèle être un atout précieux surtout quand ils font diversion pour permettre de restaurer sa santé ou de préparer une attaque. Enfin, en plus d’être pourvoyeurs de quêtes annexes, les PNJ de Wild Heart délivrent souvent de précieux conseils.

En remaniant le moteur interne utilisé pour la saga Dynasty Warriors, Omega Force a réussi à générer pour sa collaboration avec EA des environnements reproduisant un japon fantastico-féodal avec un village traditionnel et d’immenses terrains de chasse aussi enchanteurs que colorés calqués sur les 4 saisons.

Si l’animation n’est pas pénalisée par la taille des Kemonos il arrive parfois que la caméra s’affole provoquant la perte du fil de l’action.  Les temps de chargement bien que perceptibles ne s’éternisent jamais longtemps. Enfin sans atteindre le réalisme d’un Detroit, la modélisation des visages est plutôt satisfaisante.

Avec Masashi Hamauzu à la baguette, le lyrisme qui imprègne la musique de Wild Heart n’est pas sans rappeler celui de Final Fantasy VII remake composé par le même auteur. Que ce soit en exploration ou lors des affrontement les bruitages sont très immersifs, de plus tous les dialogues sont doublés en français.

Grâce à son expérience sur Toukiden Kiwami et avec une durée de vie de 60h incluant le multi en coop jusqu’à 3 joueurs, Omega Force est parvenu à faire de Wild Hearts une alternative viable à Monster Hunter sur les consoles de dernière génération. Quelques soucis de caméra restent toutefois encore à régler.


Wild Hearts
Disponible sur PS5, Xbox Series X/S et PC

Wild Hearts

74,95
8.5

Général

8.5/10

Pour

  • L'aspect construction à la Fortnite
  • Le bestiaire
  • La musique de Masashi Hamauzu

Contre

  • La gestion parfois erratique de la caméra

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.