Après Mortal Kombat 1 et en attendant la sortie d’Injustice 3 repoussée à cause de la pandémie les fans de jeux de combat peuvent se défouler depuis le 26 janvier sur Tekken 8. Cette version Gold confirme-t-elle les impressions laissées par la preview et la démo ou s’agissait-il uniquement de la partie émergée de l’iceberg ?
Le jeu se lance avec la traditionnelle cinématique durant laquelle défile la majorité des protagonistes dans différentes scènes d’action avec un clin d’œil à Forrest Gump et un autre à la génétique et la filiation via un séquençage ADN recelant une chaine qui se réduit à 2 maillons pour former au final un 8.
Il s’ensuit un menu ergonomique et complet avec en arrière-plan Kazuya Mishima sous différentes coutures. Il propose un mode histoire, des affrontements en et hors ligne, une quête solo à travers le monde via un avatar, le Tekken Ball, de la personnalisation, un jukebox et la rediffusion de combats en ligne.
6 mois après les événements de l’épisode précédent, Kazuya Mishima dans sa conquête du monde établi voit se dresser contre lui son propre fils. Après avoir défait ce dernier, il organise le tournoi King of the Iron Fist. Sa progéniture y voit l’occasion de se reprendre pour définitivement mettre hors d’état de nuire le dictateur.
Le mode histoire de Tekken 8 débute par la possibilité de retracer toute l’histoire de la saga du 1er jusqu’au 7eme épisode sous forme de cinématiques condensées et stylisées en noir et blanc. Après avoir choisi la difficulté, l’objectif est de sortir victorieux de combats impliquant différents personnages durant 15 chapitres.
S’il s’agit majoritairement de rounds classiques en 1 contre 1, certains affrontements sont à effectuer en vue à la 3eme personne face à plusieurs adversaires en simultané. Afin de casser une inéluctable répétitivité, les développeurs de Bandai Namco ont eu recours mais de manière mesurée à quelques QTE.
32 combattants figurent au casting de Tekken 8. Des figures connues mais redessinés comme Yoshimitsu, Jun ou Paul côtoient des nouveaux venus comme Reina, adepte du style Mishima, Azucena, la péruvienne pratiquante de MMA ou le français Victor Chevalier expert en armes auquel Vincent Cassel prête sa voix.
Maitriser les coups spéciaux et les combos n’est pas évident quand on débute. La fonctionnalité Spécial Style activable à tout moment permet de les déclencher plus facilement. De plus quand la jauge de vie est basse, utiliser le Rage Art permet d ‘augmenter la puissance d’attaque et peut être changer l’issue d’un combat.
Si l’Unreal Engine 5 sur XSX permet l’affichage de plus d’éléments dont certains destructibles ou parfois en mouvement parmi les 16 niveaux disponibles, les graphismes ne surclassent pas singulièrement ceux de Tekken 7. Le design repensé de certains personnages iconiques bousculera assurément les fans les plus conservateurs.
Afin de de varier un peu la jouabilité, des mini jeux sont aussi présents dans Tekken 8. Tekken ball consiste à frapper avec son personnage dans un ballon afin de l’envoyer sur l’adversaire. La quête Arcade offre l’occasion de créer son propre avatar pour lancer des parties de Tekken dans différentes salles d’arcade à travers le monde.
De la tête aux pieds sans oublier les accessoires, la personnalisation des combattants s’avère toujours aussi exhaustive pour représenter au mieux le joueur notamment en ligne. La bande son s’inscrit totalement dans l’esprit Tekken à l’image du thème principal interprété par le groupe glam rock japonais The Last Rockstars.
Avec un 8eme volet en 3 décennies, Tekken demeure toujours aussi plaisant. Il est certain que le rendre moins technique pour les néophytes en plus de renouveler son public lui assurera un succès commercial. Par contre à l’image des Skywalker dans Star Wars il est temps d’en finir avec les histoires de famille des Mishima.