Durant le Nacon Connect qui permet de découvrir la plupart des jeux qui seront lancés en 2023 par le fabricant éditeur français, Clash Artifacts of Chaos donnait clairement envie d’en savoir plus notamment par sa direction artistique plutôt hors du commun. Possède-t-il d’autres caractéristiques qui méritent de s’y attarder ?

Pseudo est un esprit expert en art martiaux. Il interagit aussi bien en version bois dans le monde de nuit que dans celui de jour en prenant possession d’un corps sans vie. Quand un vieillard accompagné d’une boule de plumes meurt sous les coups de son agresseur, il le venge puis décide de ramener le rescapé en lieu sur.

Clash Artifacts of Chaos est un jeu et combat d’aventure édité par Nacon et développé par le studio chilien ACE Team. Après Zeno Clash et Zeno Clash II, il s’agit du 3eme opus se déroulant dans le monde de Zenozoik mais qui se joue pour la 1ère fois en vue à la 3ème personne avec quelques séquences à la 1ère.

Le jeu débute par un entrainement sur un mannequin afin de maitriser différentes postures de combat au corps à corps. Savoir enchainer les coups, placer à bon escient des attaques spéciales et esquiver avec souplesse et rapidité sont des notions indispensables à acquérir avant de pouvoir commencer l’aventure.

Elle se déroule dans un monde semi ouvert en mode jeux de type Dark Souls et plus particulièrement Bloodborne. En plus d’objets à collecter pour les échanger contre des armes ou des vêtements avec des marchands, Clash permet de s’équiper en positions de combat qu’il convient d’adopter selon les ennemis.

Avant chaque affrontement, défier un ennemi à travers un jeu de dés paramétrable nommé rituel donne alors l’avantage au vainqueur. Comme dans un jeu de combat, quand la jauge de rage est pleine, la caméra passe en vue à la 1ere personne. Parvenir à enchainer une série complète de coups déclenche une exécution finale.

Développé sous Unreal Engine, graphiquement, Clash est vraiment original avec son style crayonné que ce soit au niveau des personnages aux apparences esthétiques dans la monstruosité mais aussi en ce qui concerne son environnement coloré et dépaysant. Ainsi le jeu d’ace Team semble tout droit tiré d’une bd fantastique.

La jouabilité est toutefois peu directive quant aux actions à mener afin que le joueur fasse preuve d’initiatives. Le design des niveaux est très labyrinthique et parfois Pseudo ne peut inexplicablement pas accéder à certaines zones. Si mourir est fréquent, les temps de chargement demeurent agréablement courts, next gen oblige.

Pseudo réapparait alors dans sa version bois à l’emplacement de son dernier campement. S’il lui est possible de franchir certains passages, il doit affronter des ennemis bien plus féroces. Il ne peut avancer dans l’aventure qui le lie à son protégé que sous sa forme organique. La retrouver pour la réintégrer devient alors impératif.

Pour la bande son, Ace Team a de nouveau fait appel à Austral Music fondée par Patricio Menesse et Sebastian Palacios. Déjà sollicité pour les précédents opus, ils ont composé pour ce volet des morceaux envoutants, mystérieux qui contribuent fortement à consolider l’ambiance étrange qui sévit dans le jeu.

Même après avoir sélectionné le français dans les options, seuls les sous titres sont dans la langue de Molière. Les personnages ne s’expriment qu’en anglais. Reconnaissable par la présence de thèmes philosophiques, la participation de Jonas Kyratzes l’écrivain de The Talos Principle se fait clairement sentir.

Clash Artifacts of Chaos est un jeu déroutant aussi bien par sa forme avec sa D.A très bd que sur le fond en mélangeant 3 styles de jeu bien différents : le jeu de combat, le RPG type Souls et le jeu de stratégie via le rituel. Si ses développeurs ont pris le parti d’être avares en explications c’est aussi ce qui fait son charme.