C’est toujours sous un rythme soutenu que s’est déroulé mon premier après-midi à la Gamescom après une matinée bien chargée. Wasteland 2 est déjà sorti sur PC depuis presque 2 ans. Sa version sur console Next Gen expliquait sa présence au salon.
Dans ce jeu de rôle, 4 Rangers du Désert explorent ce qu’il reste de la civilisation après qu’une guerre thermonucléaire ait tout dévasté. Si les graphismes ne bénéficient pas particulièrement du portage, l’interface Homme Machine a été revue et les combats s’avèrent être bien tactiques.
Toujours avec Obsidian entertainement, l’ambiance était joyeuse pour la sortie imminente de The White March. Que Baldur’s Gate et Icewind Dale aient fortement servi d’inspiration à cette première extension de Pillars of Eternity confirme le retour en force des jeux old school.

Pour coller au goût du jour, l’un des coscénaristes de South Park : The Stick of Truth a pris part à l’écriture de cette extension enneigée.
Dans le conflit qui l’opposait à la Corée, l’Amérique est tombée. Beaucoup d’états sont sous la férule du Pays au Matin Calme. Pourtant dans la nouvelle Philadelphie, la résistance s’organise autour de sa meneuse Dana.
Pour la prise en main d’ Homefront – The Revolution, il fallait :

• conquérir des endroits stratégiques,
• éviter ou à défaut éliminer les drones signalant votre position et surtout
• avoir recours à une moto pour rallier le plus rapidement d’autres résistants.

Utiliser cette dernière pour faire du tout terrain, y compris sur les toits, m’a bien accroché.
Mais le meilleur était d’avoir pu échanger avec CJ Kershner, le concepteur narratif senior de ce FPS en monde ouvert. L’interrogeant sur les opérations menées par Dana et le joueur, je voulais savoir ce qui  permettait de les qualifier d’actes de résistance plutôt que d’actes terroristes.
Ayant vécu au Québec, il m’a répondu dans un excellent français qu’il s’agissait plutôt de points de vue que de critères, la perception de l’événement variant selon le camp où on se place.
Une histoire écrite par quelqu’un d’aussi sympathique et posé que CJ et son équipe de Dambuster Studios promet d’être riche en profondeur et en rebondissements.

Parler relativité n’était qu’un début, je ne m’attendais pas à parler autant philosophie durant cette Gamescom. Pourtant il en fut beaucoup question avec Jonas Kyratzes, écrivain et concepteur du jeu The Talos Principle.
Les thèmes abordés dans ce jeu vidéo de réflexion à la première personne sont autant de questionnements sur la condition humaine, la société ou encore l’éthique.
Alors qu’écrire The Talos Principle a pris un an à Jonas et son co-auteur, l’extension Road to Gehenna déjà disponible sur Steam et à venir sur PS4 a demandé 6 mois pour une quantité équivalente de texte.
Comme source d’inspiration, Jonas dit avoir puisé dans « Le Mariage du Ciel et de l’Enfer » de Williams Blake. Extraite de ce recueil de poésie, la citation « si les portes de la perception étaient nettoyées, chaque chose apparaîtrait à l’homme telle qu’elle est, infinie », illustre pour moi ce jeu à la perfection.
Migraineux mais avec l’impression d’être plus intelligent, j’ai rencontré Kacper Szymczak. Décontracté, ce concepteur de jeu pour Creative Forge Games faisait la démo d’Hard West, un jeu de rôle tactique et d’exploration qui se déroule au Far West.
Une femme s’apprêtant à être pendue, tel Clint Eastwood avec Eli Walace dans le Bon, la Brute et le Truand, il faut empêcher l’exécution. Libérée délivrée, la belle pourra se joindre à vous dans la fusillade au tour par tour qui s’ensuivra.
Tout au long de la partie, plusieurs personnages seront ainsi à gérer. En plus de l’aspect stratégique, faire ricocher plusieurs fois la balle afin qu’elle atteigne son objectif ajoute au gameplay un coté fun qui n’est pas déplaisant.
J’ai été sage de ne pas profiter autant que je l’aurai voulu de la superbe soirée Deep Silver / Koch Media qui a clôturé cette première journée.
La suite s’est avérée intense et bien riche en émotions comme vous le verrez dans mon prochain compte rendu.