Need for Speed : Unbound, l’ombrage de celluloïd pour maximiser Frosbite

Après un Hot Pursuit Remastered de transition, 3 années sont passées pour qu’un Need for Speed exclusif à la nouvelle génération voit le jour. Ainsi NFS Unbound a pris le parti d’arrêter la course à l’hyperréalisme pour une nouvelle direction artistique mais ce virage risqué est-il capable de susciter l’adhésion ?
Avant d’afficher le menu principal, le jeu débute par quelques questions sur l’envie de jouer en ligne, quel niveau de difficulté sélectionné sur les 3 proposés et demande de respecter le code de la route dans le monde réel . Ses options sont de commencer l’histoire, de plonger dans les améliorations ou de jouer en ligne.
Sélectionner le mode histoire amène à choisir un personnage et à le modeler au niveau de sa tête, de ses vêtements, de ses poses puis d’opter pour une épave à restaurer. Le set initial consiste en une Lamborghini, une Dodge ou une Nissan qui sera pour la suite retapée complètement à neuf.
La campagne commence à bord du véhicule choisi où certaines manœuvres sont à effectuer comme l’activation du boost de nitro. La jauge se remplit en multipliant les contre sens, les aspirations, les frôlements et les dérapages. L’histoire se poursuit avec une course en pleine ville où il faut semer la police.
NFS Unbound est un jeu de course en monde ouvert développé à nouveau par Criterion Games. A Lakeshore City, le paradis des courses clandestines, participer aux qualifications permet d’accumuler de l’argent afin d’améliorer ses voitures et remporter le Grand avec à la clé son prix d’un million de dollars.
La police intervient lorsque le niveau d’alerte atteint un certain degré. Il est alors possible de se réfugier dans une planque, de s’enfuir ou de l’affronter. Comme dans GTA, plus la poursuite dure, plus les moyens mis en œuvre pour arrêter les contrevenants augmentent jusqu’à l’utilisation d’un hélicoptère.
Au départ l’emploi de l’ombrage de celluloïd pour les graphismes s’avère un peu déroutant mais au fur et à mesure que les courses s’enchainent, on en vient à apprécier les effets visuels colorés en surlignage. La modélisation des personnages, talon d’Achille de Frosbite passe mieux et l’animation est d’une fluidité irréprochable.
La facilité de prise en main inhérente à la saga est respectée, la satisfaction de piloter des véhicules de rêve ne faiblit pas. L’arcade restant le propre de la licence, la sensation de vitesse est infiniment grisante. Enfin la liberté de pouvoir se lâcher et envoyer ses concurrents dans le décor procure toujours la même jubilation.
Que ce soit au niveau des personnages, des voitures ou dans les paramètres du jeu, les développeurs de Criterion Games ont poussé la personnalisation à un niveau particulièrement élevé avec des habits de véritables marques, un tuning à faire pâlir d’envie Xzibit et une grande liberté concernant les commandes.
La bande-son d’Unbound se révèle éclectique avec un accent mis sur la musique d’artistes non anglophones bien qu’une prépondérance pour le hip hop soit indiscutable avec en figure de proue A$AP Rocky. Les bruitages sont motivants et le doublage correct mais en deçà de celui de Payback avec Donald Reignoux.
Disponible dans l’option Lakeshore en ligne, le mode multijoueur permet en cross play, seul ou avec 3 proches d’explorer la ville en effectuant des défis comme récolter des collectors, se faire flasher à une vitesse record par des radars ou encore se rendre à des Rassemblements pour participer à des playlists d’épreuves.
Need for Speed: Unbound est donc un opus réussi. Il offre une expérience de jeu inédite en passant à l’ombrage de celluloïd pour ses graphismes gommant au passage certaines faiblesses de Frosbite. Techniquement irréprochable, l’esprit de la série est bel et bien là en plus d’options de personnalisation quasi illimitées.


Need for Speed : Unbound
Disponible sur PS5, Xbox Series X/S et PC

Need for Speed : Unbound

64,18
9

Général

9.0/10

Pour

  • La direction artistique
  • La fidélité à l'ADN de la série
  • La bande son

Contre

  • Le doublage VF

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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