Litlle Nightmares II, des nuits deux fois plus blanches

Après un premier opus réussi et une fin cinématographique façon Cube de Vinzenzo Natali, Tarsier Studio était attendu au tournant pour la suite de Little Nightmares. Toujours édité par Bandai Namco, Little Nightmares II est-il un épisode raté, du même niveau de son prédécesseur ou a-t-il su se renouveler ?

Sa tête cachée par sac en papier avec 2 trous au niveau des yeux, Mono est un petit garçon qui tente de se frayer un chemin à travers un monde hostile remplis d’obstacles et d’énigme à résoudre. Au fur et à mesure qu’il progresse il constate qu’il n’est pas seul à vouloir fuir cet enfer d’ailleurs sans entraide il n’arrivera à rien.

Little Nightmares 2 est toujours un jeu de plateforme en 2,5 D intégrant quelques phases d’infiltration car même si son héros est moins vulnérable face aux petits ennemis il dispose surtout pour survivre de ses 2 jambes, d’un bon sens du timing, d’un peu de jugeote et des coups de main de sa compagne d’infortune.

Tout comme Ellie dans The Last of Us, animée par l’intelligence artificielle, elle se révèlent utile pour atteindre à des passages inaccessibles autrement. Elle fait contrepoids sur des systèmes à bascule, aide à déplacer des objets trop lourds pour une seule personne, fait la courte échelle ou tout simplement tend la main.

De l’aveu des cocréateurs du studio, la direction artistique s’inspire de monuments du cinéma fantastique. Les références à la Cité des Enfants Perdus laissent cette fois leur place  à Polstergeist de Tobe Hooper. Pour le jeu vidéo, conceptuellement il faut plutôt regarder du côté de titres comme The Last of us ou The Last Guardian.

Avec l’emploi du même moteur Unreal Engine 4, les graphismes bien que réussis ne bénéficient pas d’améliorations spectaculaires. Si le travail sur la lumière et la gestion de particules reste magnifique, ce sont surtout les animations des décors plus nombreuses mais aussi des personnages qui ont gagné en qualité.

Le bestiaire est d’ailleurs toujours singulier. Ils conservent une esthétique cohérente avec le premier opus. Toujours implacable il s’avère bien plus effrayants. La diversité des environnements conduisent aussi Mono a plus de polyvalence dans ses actions comme par exemple son aptitude à nager sous l’eau.

Pour ces nouvelles interactions, la prise en main se fait de manière intuitive. Parfois quelques indications à l’écran sont nécessaires mais très brièvement. Il n’est d’ailleurs pas indispensable d’avoir joué à Little Nightmares pour se lancer dans cette aventure qui tient plus lieu de préquel que de suite à proprement parler.

L’audio participe pour beaucoup à la qualité du titre et en faisant à nouveau appel à Tobias Lija, Tarsier Studios a misé juste. SI le thème principal a été naturellement repris, chaque niveau du jeu possède une ambiance sonore contextuelle immersive moins claustrophobique mais qui demeure angoissante.

Dernier épisode sous l’égide de Tarsier Studios, la recette Little Nightmares fonctionne à nouveau dans ce second opus 2. La fuite en avant du singulier duo est captivante et donne lieu à de nouvelles mécaniques qui la distinguent bien de la précédente. Les 6 heures pour en voir le bout avec un gratifiant challenge à 100% s’écoulent bien trop vite.


Little Nighmares II
Disponible sur PS4,PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Nintendo Switch, PC et Stadia

Little Nighmares II

29,90
9

Global

9.0/10

Pour

  • Inspiration Polstergeist
  • Nouvelle mécanqies sans dénaturer le concept original
  • Bande son de Tobias Lija

Contre

  • Constance des graphismes

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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