The Last Guardian, un jeu merveilleux pour Noël

De l’Histoire sans Fin au Bon Gros Géant en passant par Peter et Elliot le Dragon ou Mon Voisin Totoro, les épopées d’enfants et de gros monstres gentils ne manquent pas au cinéma. Leur rareté dans monde videoludique s’explique par la difficulté d’appliquer à la lettre ce schéma à un système de jeu.
the-last-guardian-2cEn s’attelant au projet Trico, Japan Studio la filiale de Sony en a fait la douloureuse expérience. Pas loin d’une décennie aura été nécessaire au développement du successeur d’Ico et de Shadow of the Colossus qui dans sa version finale porte le nom de The Last Guardian.
the-last-guardian-1Un jeune garçon amnésique se réveille  dans une grotte à coté d’un gigantesque animal hybride. Mi chat mi rat pour la tête et la queue mais avec des pattes, des ailes et un plumage d’oiseau, il vous prend en affection après que vous l’ayez soigné, aidé à recouvrir des forces et libéré de ses chaines.
the-last-guardian-3Face aux difficultés, dans vos efforts pour tenter de rentrer à la maison, ce nouveau compagnon que vous baptisez Trico s’avèrera utile et plein de ressources.  The Last Guardian débute par un tutoriel qui tout en apprivoisant Trico vous permet de découvrir toutes les actions possibles.
the-last-guardian-5Le PEGI 12 de ce jeu d’aventure action et de plateforme se justifie par la quasi absence de scènes violentes. Son principe repose sur la résolution d’énigmes qui s’effectue en combinant les aptitudes des 2 protagonistes. Il est aussi le prétexte à explorer un level design magnifique d’originalité et de dépaysement.
the-last-guardian-8bLa direction artistique à ce titre est irréprochable. Naturellement le moteur graphique pèche par son âge et les possibilités de la PS4 ne sont pas pleinement exploitées. Certaines textures datent, l’animation du petit garçon est un peu saccadée et surviennent à plusieurs reprises des bugs de collision.
the-last-guardian-12Toutefois ces défauts sont largement compensés par un joli travail sur les couleurs et les effets de lumière, une mise en scène qui ne manquera pas de vous tenir en haleine, un scénario qui joue beaucoup sur l’émotion et surtout le plaisir d’interagir avec cette chimère qui a son propre caractère.
the-last-guardian-14L’absence de violence n’exclut pas la présence d’ennemis. La majorité de ceux rencontrés dans le jeu sont en fait d’énigmatiques armures qui se contentent d’affaiblir l’ami de Trico en lui captant son énergie et quand ils l’attrapent, veulent simplement l’emmener dans les tréfonds de leur repaire.
the-last-guardian-15Au final le véritable talon d’Achille de The Last Guardian réside dans la gestion de la caméra et les problèmes de saut du petit garçon durant les phases de plateforme. Ils contraignent fortement la jouabilité du dernier né de l’ex Team Ico. Heureusement l’envie de connaitre la fin de l’histoire demeure la plus forte.
the-last-guardian-16Sans vraiment rusher, une douzaine d’heures est nécessaire pour l’atteindre et au 25 décembre seuls 24,4 % des joueurs y sont parvenus. La rejouabilité est limitée par l’obligation de tout reprendre depuis le début, aucun chapitrage n’étant disponible.
the-last-guardian-10En revanche on prendra un malin plaisir à réécouter la musique épique composée par Takeshi Furukawa. Avec ses intonations hispano japonaises mais sous-titrée la voix off inventée pour l’occasion participe à rendre exotique cette histoire qui rappelle par certains aspects Les Mystérieuses Cités d’Or

Malgré des faiblesses techniques, par sa poésie, sa direction artistique et sa sensibilité The Last Guardian est un très beau jeu. Après les contes et les films de noël, Fumito Ueda et son équipe de Gendesign ont élaboré un merveilleux jeu de Noel.
the-last-guardian-9bCe concept vidéoludique serait un beau cadeau s’il parvenait à s’inscrire dans la tradition, la récurrence et la magie de cette période festive.

The Last Guardian
Disponible uniquement sur PS4

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

Commentaires

    teujip

    (28 décembre 2016 - 10:23)

    je trouve le concept intéressant, mais la gestion de la caméra sera un gros point noir pour moi. Je pense que c’était déjà le souci avec ICO (du moins, le peu que j’y ai joué) et Shadow of the Colossus. Après tant de temps en gestation, c’est dommage qu’il ne soit pas un peu plus abouti (d’après les retours de ton test). Pour moi, ça en fait un jeu auquel je jouerai si j’ai l’occasion/le temps, mais pas quelque chose d’incontournable.

      Silverword

      (28 décembre 2016 - 12:45)

      Une sortie avec des bugs vaut elle mieux que pas de sortie du tout est une question à laquelle nombre d’éditeurs ont déja répondu ce qui explique ces correctifs impressionnants à télécharger désormais pour jouer

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