Fin janvier Metropolitan films m’a invité à assister à l’avant première de Tarzan cuvée 2014. Avant de voir une légère pointe d’ironie dans cette précision, sachez que Tarzan fait partie des oeuvres littéraires qui ont été le plus adaptées au cinéma.
Croyez moi j’en ai vu des Tarzans, des rediffusions à la télévision du film Tarzan 1932 avec Johnny Weissmuller qui a posé les bases avec son célèbre cri en passant part Mowgli et le livre de la Jungle 1967 son proche cousin ou encore le très français Greystoke avec Christophe Lambert 1983 sans évidemment oublier le tarzan californien de Disney 1999 qui surfe sur les branches des arbres.
Le tarzan 2014 de Reinhard Klooss est quand à lui contemporain. L’histoire commence dans l’espace par une météorite qui s’écrase sur terre en Afrique à l’époque de dinosaures. C’est 65 millions d’années plus tard qu’entreprend de la retrouver le téméraire John Greystoke, président de Greystoke Energies. En effet l’astre venu de l’espace pourrait être une gigantesque nouvelle source d’énergie et ainsi assurer à sa compagne de substantiels bénéfices.
En la découvrant par hasard alors qu’il s’apprêtait à retourner à la civilisation accompagné de sa femme, de son fils JayJay et du pilote de son hélicoptère, il provoque en extrayant un morceau de l’objet céleste sa perte et celle de tous ceux qui l’accompagnait excepté son fils. Au même moment, Kala une femelle gorille se retrouve privée de son bébé, elle prendra alors sous son aile Jayjay qui deviendra alors Tarzan.
L’animation a bien évolué. Quand on voit la fluidité de mouvement des personnages, la beauté des plans et l’explosion des couleurs présent dans le Tarzan de Reinhard Klooss, on se rend compte que Disney a définitivement perdu son monopole dans le domaine.
Cependant la technique ne fait pas tout et bien que je trouve louable l’introduction de nouveaux éléments scénaristiques dans l’histoire, ils sont un peu tirés par les cheveux. La partie fantastique dans ce Tarzan m’a donné une étrange impression de déjà vu :
- avec des emprunts à Avatar pour l’exploration par Tarzan et Jane d’un certain endroit que je ne vous dévoilerai pas
- du dernier Riddick pour la confrontation entre Tarzan chevalier terrassant le dragon nouvelle formule mais le plus marquant ont été les trop longs moments de romance entre Tarzan et Jane qui m’ont beaucoup fait penser
- au lagon bleu avec Brooke Shield.
Cette love story beaucoup trop présente confère à ce Tarzan 2014 un coté teen movie certes actuel et qui fera certainement s’émoustiller les grandes et les petites filles mais atténue fortement le coté aventure de l’histoire.
Je passe à coté des invraisemblances scénaristiques comme Tarzan faisant du snow aux abords d’un volcan surement en un clin d’oeil à la version Disney, le roi de la jungle se balançant de liane en liane façon spiderman ou encore le déclenchement d’un cataclysme sans raison apparente. Le Tarzan de Reinhard Klooss est bien dans l’air du temps, jeune, séduisant avec de bonnes intentions mais manquant de profondeur. La mystérieuse et insondable jungle en recèle poutant.
Commentaires
Mario
J’ai énormément de mal (au vu des premières bandes annonces) avec le style d’animation employé …