Call of Duty : Infinite Warfare, une odyssée dans l'espace

Si toutes consoles confondues Call of Duty : Infinite Warfare n’occupe que la 3ème place au classement 2016 des ventes mondiales de jeu vidéo établi par VgChartz, grâce à son mode multi le blockbuster d’Activision vient toujours en premier à l’esprit dans l’inconscient collectif vidéoludique.
Indissociable de l’esport qui lui doit beaucoup et réciproquement cette relation passionnelle conduit à un conservatisme assez prononcé de la part des fans mais aussi des professionnels du sport électronique. Le studio Infinity Ward se trouve alors dans une situation où il doit renouveler l’IP mais pas trop.

Pour jouer au jeu de tir en vue à la première personne d’Activision, il faut en premier lieu s’armer de patience l’installation a pris plus de 20 mn depuis une version physique. Les partisans du dématérialisé prévoiront de lancer leur téléchargement la veille.
Tandis que son principal rival Battlefield 1 a choisi de pour contexte la première guerre mondiale, Infinite Warfare poursuit l’incursion dans la science fiction entamée dans Advanced Warfare avec un monde futuriste et des affrontements dans l’espace.

Des indépendantistes s’érigent contre l’ordre établi sur la terre par l’UNSA en sabotant preque toute sa flotte. Plus haut gradé encore en vie à bord du Retribution, le lieutenant Nick Reyes prend alors le commandement de l’un des derniers vaisseaux de combat encore opérationnel.
La passerelle sera le théâtre de décision que prendra le nouveau capitaine pour mener à bien cette guerre. En l’incarnant le joueur a le loisir de déterminer l’ordre dans lequel il effectuera la vingtaine de missions principales et secondaires que propose Infinite Warfare.
Elles oscillent entre affrontements au sol à la Gears of War 4 auxquels même en tant qu’officier vous prendrez part, combats en gravité zéro et spectaculaires shooters dans l’espace rivalisant presque avec ceux d’Eve Valkyrie.
L’arsenal est bien varié avec des armes innovantes comme les grenades anti gravité qui propulsent vos opposants dans les airs les chercheuses qui se frayent un chemin jusqu’à l’ennemi pour ensuite exploser ou la possibilité de pirater les unités robotiques du SetDef et les retourner contre eux.

On regrettera le sous emploi de Kit Harrington alias Jon Snow dans Games of Throne. En chef des Forces de Défense de Colonies, il apparait un peu caricatural. Dans les doléances, le floutage de l’écran quand on se trouve en mauvaise posture intervient un peu trop rapidement.

Malgré une certaine répétitivité dans les missions, la campagne plaira aux amateurs de FPS futuristes comme aux fans ouverts. Avec une mise en scène classique, des protagonistes bien modélisés et des cinématiques prenantes, la dizaine d’heures nécéssaire pour en venir à bout s’écoule assez vite.

Pour le mode multi, Call of Duty : Infinity Ward a fait preuve de plus de conservatisme en ne s’éloignant que très peu de celui proposé dans Black Ops 3. L’originalité et l’excentricité sont plutôt à aller chercher dans le mode Zombie.

Pour son retour Willard Wyler le maitre du film d’horreur convie 4 jeunes acteurs dans son cinéma pour une audition. Par un maléfique sortilège, ces derniers se retrouvent accoutrés dans un style très années 80 et propulsés dans un parc d’attraction infesté de zombies.
Avec une intro qui n’est pas sans rappeler le dessin animé Scoubidou, Zombies in Spaceland est une véritable réussite. Des éléments de décors fluos à la musique au synthé, ce sympathique mode survie fourmille de références et de contenus typique de cette période.

On pourra s’employer à jouer dans une salle d’arcade remplie des bornes Activision d’époque ou croiser David Hasselhoff la star du petit écran, un zombie vêtu come Michal Jackson dans Thriller ou encore un robot analogue à R.O.B l’accessoire de la NES utilisé dernièrement dans Super Smash Bros.
Enfin pour satisfaire les plus réfractaires, la filiale de Vivendi propose moyennant une trentaine d’euros de passer de l’édition standard d’Infinite Warfare à la Legacy Edition. Elle permet ainsi télécharger Call of Duty : Modern Warfare Remastered la version Next Gen du hit de 2007.
Que l’arrangement soit vidéoludique ou financier, Activision est définitivement un artiste de la guerre infinie pour que les ventes de sa saga phare tutoient les sommets.