Dans 1 mois environ lors de l’E3 nous en saurons certainement plus sur ce que nous réserve Sony avec sa nouvelle console de salon. Si l’attention s’est focalisée sur  le contrôleur de la PS4, un autre périphérique m’a interpellé : le playstation 4 Eye. Compatible avec les PS move actuel, il permettrait à Sony à se hisser au niveau de Microsoft avec sa kinect dont le succès est incontestable.

Mais que vaut la technologie la plus avancée si elle est mal exploitée par les logiciels et dans le cas présent les jeux. Je constate que la ludothèque actuelle utilisant le PS Move ne contient pas pléthore de blockbusters. J’ai déjà eu l’occasion de vous parler du très britannique Dancestar Party, de l’énergique Sports Champions 2 et du plus médiatique Wonderbook : Book of Spells.

Je vais rester dans le monde du merveilleux  avec le titre Sorcery. Non il ne s’agit pas d’un reboot du célèbre titre sur Amstrad CPC, bien que ce soit très en vogue en ce moment, comme par exemple la sortie du mythique Flashback Origins de Paul Cuisset prévue cette année. Il s’agit du Sorcery sorti il y a 1 an environ sur PS3 et qui fonctionne exclusivement à l’aide du PS Move.

Dans cette aventure, vous incarnez Flint, un jeune et indiscipliné apprenti sorcier. Son maitre Dash  parti en voyage il ne tarde pas à mettre en pratique les rudiments de magie qu’il est encore loin de maitriser. Il entreprend alors de réparer les dégâts qu’il a involontairement causés avant le retour de son professeur.

Accompagné de sa chatte Erline (évident clin d’oeil au chat d’Alice au pays des merveilles) avec qui il peut converser, Flint prend le chemin de ce qui ressemble fort à un voyage initiatique.

La manette sert aux déplacements de Flint et la PS Move à effectuer les sorts et interagir avec l’environnement :

• un coup sec vers l’avant pour un tir magique direct,

• un geste coupé ou slicé (non il ne s’agit pas de sports Champion 2) pour incurver sa trajectoire,

• des moulinets pour ouvrir des coffres, ou mélanger des potions

• un geste vers le haut pour faire léviter des objets.

Le didacticiel du départ aide à parfaire la maîtrise de ces combinaisons. Globalement vos gestes sont assez bien reconnus et le système de visée des adversaires est très tolérant.

D’autres possibilités s’ajouteront au fil et a mesure de l’aventure notamment avec la concoction de potions avec les ingrédients récoltés içi et là. Les rencontres avec l’Alchimiste sont également un prétexte à commercer ainsi vous pourrez acheter les objets qui vous manquent ou vendre ceux que vous possédez en trop grand nombre.

Sorcery a été développé par Santa Monica Studio, le studio qui s’est chargé de God Of War : Ascension : une très bonne référence surtout au niveau du graphisme et malgré la controverse à propos des ventes. Au passage, je vous invite fortement à le découvrir si vous n’y avez pas encore joué.

On retrouve donc dans Sorcery la « pâte » du studio californien, le graphisme des décors et les effets de lumière sont de toute beauté, le chara-design des adversaires est à mon avis bien plus réussi que celui des personnages principaux Flint et Erline. La musique très adaptée, contribue à nous plonger dans une ambiance médiévale aux consonances nordiques.

Quand aux cinématiques elles se présentent sous la forme originale de pages d’un livre ancien avec des illustrations représentant des scènes où évoluent les personnages de l’histoire.

J’aurai souhaité avoir la possibilité de piloter la camera car sa gestion automatique se révèle parfois bien  problématique surtout lors de phases de combat. Le niveau de difficulté proposé comprend 4 modes : débutant, confirmé, expert et cauchemar qui porte vraiment bien son nom. L’aventure terminée, vous pourrez à coup sur prolonger la durée de vie du jeu en changeant le niveau.

Contrairement à Wonderbook : Book of Spells, Sorcery est destiné certes à des enfants mais plus à des adolescents. Pour utiliser une comparaison cinématographique, l’attitude résolument rebelle de Flint, les tacles que lui fait continuellement Erline et d’une manière plus générale l’humour très présent dans ce jeu me font plus penser à l’apprenti sorcier  de Jon Turteltaub sorti en 2010 qu’à Harry Potter.

Cependant bien que je ne sois plus un ado ou alors attardé, j’ai adhéré à ce jeu, son ambiance d’héroic fantasy mélangée à son humour décalé, l’utilisation de la PS Move qui renforce l’immersion dans l’action,  les bruitages et les musiques variées et réussies sont autant d’ingrédients qui font de Sorcery une bonne potion ludique. La boire, vous donnera le pouvoir de vous évader durant au moins 8 heures dans un monde merveilleux et surprenant.

J’espère que pour l’avenir les futurs jeux  sur PS4 intégreront aussi bien  la manette PS Move que dans Sorcery mais aussi qu’ils innoveront en ce qui concerne la thématique à l’image du nouveau Wonderbook  : Diggs Nightcrawler