Nous vous présentions il y a de cela quelques jours la soirée de lancement réalisée par Honor à la piscine Molitor de Paris (Lire : Lancement du Honor 8) et même une interview avec le vice-président d’Honor France (Lire : Entretien avec Bob Ye Qing, Vice-Président d’Honor France) ! Pour continuer sur notre lancée, quoi de mieux qu’un petit test du dernier flagship d’Honor : le Honor 8.

Le Honor 7 fut un très bon téléphone, esthétiquement joli et agrémenté de composants performant, le tout pour un prix très correct. Honor récidive cette année avec son petit dernier. Au menu des améliorations techniques, quelques nouveautés et un design bien plus soigné. Toujours équipé du processeur maison Kirin, le Honor 8 monte en puissance, avec comme principales caractéristiques (j’y reviendrai plus précisément) :

Qu’il est joli ce Honor 8 !

Une fois enlevé de sa boite et en main, on se rend compte immédiatement des efforts effectués au niveau du design. Je sais que tous les goûts et couleurs sont dans la nature, mais je trouve que le téléphone est très, très joli ! D’une part de sa couleur ~nous avons reçu le téléphone dans sa couleur Bleu Saphir ~ et d’autre part de par son design et les matériaux utilisés. Exit l’aluminium qu’ornait le Honor 7 et bienvenue au verre, tant à l’avant qu’à l’arrière. Et le verre utilisé est loin d’être banal. En effet, l’entreprise chinoise a énormément travaillé ce verre et le résultat est très bluffant, en effet suivant la lumière, la luminosité et l’angle de vue, un effet aurore boréale apparaît ! Ce petit détail se révèle un véritable atout pour son design, le rendant unique (d’ailleurs, si vous voulez des détails sur le processus de fabrication de ce verre, vous pouvez lire le billet posté par la firme). Par contre, l’inconvénient notable, est malheureusement sa capacité à laisser les traces de doigts ! Voici une petite série de photo que j’arrive à obtenir avec une luminosité ambiante.

Pour rester sur l’aspect physique du téléphone, l’arrière du téléphone est équipé d’un double objectif (j’y reviens plus bas), d’un autofocus laser, d’un double flash LED et enfin du lecteur d’empreintes digitales. Ce dernier masque un bouton cliquable qui fait office de « touche intelligente ». Les deux objectifs sont sous la dalle de verre, laissant ainsi l’arrière parfaitement uniforme (à l’inverse des derniers smartphones hauts-gammes).

Sur les tranches nous avons à droite les indémodables boutons volumes +/- et power, sur celle de gauche l’emplacement des cartes SIM et micro SD. Enfin sur la tranche haute nous avons, une nouveauté, un port infrarouge, et sur celle d’en bas le port jack, le haut-parleur et enfin un port micro USB type C, qui commence à devenir la norme.

Le smartphone tient très bien en main, notamment grâce à ses courbes arrondis et son verre 2.5D. Pas de bord tranchant donc, ni cette sensation de « froid » lié à l’aluminium du prédécesseur. Le verre c’est bien, c’est joli, mais en plus de bien marqué au niveau des traces, son inconvénient est sa faiblesse à évacuer la chaleur. On se retrouve donc assez rapidement avec un téléphone qui chauffe vers le haut du téléphone (c’est relatif, il n’y a pas de quoi cuir un œuf hein !).

C’est très fluide

Le Honor 8 est propulsé par la version d’Android 6.0 Marshmallow avec la surcouche EMUI dans sa version 4.1 (nul doute qu’Android 7 arrivera très prochainement). Pour résumer, la surcouche EMUI tente de proposer une expérience un peu plus proche d’iOs : interface relativement pur, simple d’accès avec notamment la disparition du menu d’applications : toutes les applications installées sur votre smartphone se trouvent sur le bureau. Le téléphone est extrêmement fluide ! Tout répond au doigt et à l’œil et je n’ai pas senti le moindre ralentissement. La grande quantité de mémoire vive embarqué (4 Go) lui permet de garder ouvert un grand nombres d’applications, et donc proposer un accès rapide à ces derniers.

Mais pas que, EMUI est livré avec pas mal d’options permettant d’optimiser et personnaliser le téléphone (thème, couleur, performance énergétique), d’applications utilisateurs tel que la télécommande universelle, l’application Santé ou appareil photo. Cette dernière a particulièrement été épurée par rapport à ces prédécesseurs. En effet, toutes les options, modes et effets sont disponibles en swappant à gauche ou à droite.

Et d’ailleurs parlons-en du côté photo du Honor 8. Vous l’avez remarqué plus haut, le smartphone embarque deux objectifs l’un à côté de l’autre. Loin l’idée de faire de la 3D, ces deux objectifs ne sont pas identiques. En effet, l’un d’eux est parfaitement monochrome (noir & blanc), les mêmes que ceux de son cousin le Huawei P9. Premier point négatif qui m’a très surpris : il n’est pas possible de prendre des photos en noir et blanc à l’aide de ce capteur. Le mode N&B est donc logicielle et non matériel, une mise à jour corrigera peut-être ce défaut. L’autre avantage du double appareil photo est la possibilité de réaliser des photos de type bokeh après coup. Le bokeh est globalement une photo où le sujet au premier plan est net, alors que le reste est flou. Lorsque je dis après coup, c’est qu’à l’aide du système de double objectif, il est possible de réaliser ce traitement après avoir pris la photo, et c’est plutôt bien réussi.  Bien qu’ayant aucun talent photographique, j’ai essayé de vous montrer ce qu’il est possible de faire avec les deux photos ci-dessous.

Mais un point assez décevant est à noter. J’ai remarqué que, même si on masque le deuxième objectif (le monochrome), les photos prisent restent correct. On voit une très légère différence au niveau de la luminosité et des détails, mais rien de bien choquant. Pour l’heure, ce deuxième objectif n’est pas pleinement exploité, espérons juste que la firme a sous le coude une belle mise à jour pour corriger cela.

Pour le reste le téléphone est très bon, le lecteur d’empreintes est extrêmement rapide : même écran éteint, il suffit de poser le doigt sur le lecteur et quasi-instantanément le téléphone se déverrouille. La touche cliquable placée sous le lecteur fait office de touche intelligente et configurable.

Le téléphone embarque une batterie de 3000 mAh (100 de moins que le Honor 7). Cette batterie lui permet de tenir une journée complète, voire légèrement plus. En cas de coup dur, de nombreuses options sont présentes afin de limiter la consommation énergétique, comme le fait de passer le téléphone en 720p. Le chargeur propriétaire permet une recharge une recharge extrêmement rapide.

Niveau performance, le téléphone en a, et c’est particulièrement visible en jeu. Malgré des jeux assez consommateurs (tel les Gameloft), aucun ralentissement n’est à noter. D’un côté, l’écran n’étant « qu’en Full HD » aide pas mal. Mais malheureusement, comme dit plus haut, le smartphone a tendance à chauffer assez rapidement.

Lancé à 399€, le Honor 8 est trouvable pour ~370-380€ sur les bonnes crèmeries d’internet. Le téléphone est très joli et très fluide. Par contre le côté photo-phone me laisse un gout perplexe. L’idée d’avoir deux objectifs et les faire travailler ensemble est excellente, mais dans les faits, du moins sur ce Honor 8, c’est assez décevant. Mais malgré ça, je ne saurai que le conseiller…