Après le succès de son premier opus, la suite du jeu de rôle de science-fiction The Outer Worlds est disponible dans le Game Pass mais aussi en version physique, contrairement à Avowed. L’entrée dans le giron de Microsoft a-t-elle permis à Obsidian de repenser entièrement son jeu ou s’agit-il d’une simple refonte ?

Pour comprendre pourquoi certains moteurs de saut génèrent des failles qui menacent le voyage interstellaire, un commandant doit rejoindre Vries, une agente infiltrée. Trahi, il survit grâce à une capsule de sauvetage. Secouru après dix ans à dériver dans l’espace, il cherche à découvrir pourquoi Vries continue ses sabotages.
The Outer Worlds 2 est un jeu d’action-RPG jouable à la première ou à la troisième personne, développé par Obsidian. Le studio a récemment sorti Avowed. Sorti en 2019, le premier The Outer Worlds était sous l’égide de Take Two, mais depuis 2021, avec le rachat des droits par Microsoft, Xbox Game est l’éditeur officiel.
Le jeu débute par un menu présenté par l’homme-lune, suivi dans le cadre d’une nouvelle campagne d’une cinématique sur le commandant Zane et Buddy. S’ensuit la personnalisation d’un avatar, tant au niveau physique que des traits de caractère et des compétences. Le joueur choisit enfin la difficulté parmi quatre niveaux.
The Outer Worlds 2 dépeint un univers où la liberté individuelle se heurte à des systèmes oppressifs. Les complots, secrets et injustices ponctuent l’aventure. Le joueur doit faire certains choix moraux dont l’impact se mesure tout au long de la progression. Ce réalisme donne au scénario toute sa saveur.
L’accent est mis sur les interactions avec les personnages, au travers de dialogues à choix multiples, mais aussi par certaines actions. Des PNJ rencontrés peuvent rejoindre l’expédition, apportant leurs compétences au combat et à l’exploration, mais peuvent également la quitter si leurs valeurs sont bafouées.

Les affrontements se montre davantage nerveux. Les armes et les pouvoirs offrent davantage de sensations, avec des impacts marqués et des effets distincts selon le type de munition ou de technologie utilisée. Le bestiaire est varié : certaines créatures attaquent en meute, d’autres isolément, avec des comportements spécifiques.
Le système de progression repose sur un arbre de compétences et des avantages spéciaux. Ils permettent de spécialiser l’avatar, d’ouvrir de nouvelles interactions avec les PNJ ou d’améliorer l’efficacité des armes et pouvoirs. Cette personnalisation offre une vraie liberté de jeu et rend chaque partie légèrement différente.
Le passage à Unreal Engine 5 améliore les textures, les lumières et la fluidité générale. Les planètes affichent davantage de diversité et de relief. Les environnements manquent toutefois un peu de vie et possèdent une physique limitée. L’absence de véhicules pour se déplacer plus rapidement est regrettable.
La musique d’Oleksa Lozowchuk qui a travaillé sur Horizon Forbidden West et d’Antonio Gradanti soutient efficacement l’ambiance. Le doublage anglais, accompagné de sous-titres en français, préserve la justesse des répliques et le ton satirique, mais une version francophone aurait facilité l’immersion lors des longues discussions.
La durée de vie du jeu est bien calibrée. Le fil principal se boucle en environ 25 à 30 heures. Une exploration plus large, intégrant plusieurs quêtes secondaires et l’évolution des compagnons, porte l’expérience entre 35 et 50 heures. Les joueurs soucieux de complétude et désireux d’explorer toutes les facettes du jeu devront compter 55 à 70 heures.
Il n’est pas nécessaire d’avoir joué au premier volet pour profiter de The Outer Worlds 2. Obsidian a repensé plusieurs pans importants sans renier ce qui faisait le sel du premier opus. Il s’agit donc d’une évolution assumée qui offre une expérience plus vaste et plus variée, mais pas d’une révolution.