Shield l'Android TV de Nvidia [Sélection de Noel 2016]

Tous les spécialistes de l’industrie vidéoludique s’accordent sur la disparition à terme du support physique comme système de distribution pour le jeu vidéo. Pourtant l’échec de la PSP Go, la contrainte d’une Xbox One toujours connectée ont prouvé que la transition ne s’effectuerait pas sans mal.
De quels atouts dispose l’Android TV Shield de Nvidia pour convaincre ? Sortie de son packaging en forme de coffret pour parfum, elle est accompagnée, d’une manette, d’un câble HDMI, d’un câble micro USB, d’un bloc d’alimentation d’un succinct guide de démarrage et de la garantie.
De la taille d’une tablette 8 pouces, noir glossy, son design plutôt futuriste mais sobre la rend parfaitement compatible avec le salon. A l’arrière, sa connectique comprend un emplacement SD, 3 port USB dont un micro, un port Ethernet, une entrée HDMI et une prise pour l’alimentation.
Raccordée au secteur la Shield s’allume automatiquement comme en témoigne le voyant vert qui illumine alors ses lignes convexes.S’il vient à la manette à manquer de batterie, même en la branchant en USB il est impossible lors du premier lancement de configurer la console.

Le paramétrage ne peut se faire qu’avec le contrôleur suffisamment chargé et ensuite débranché de la Shield. Le reste se déroule sans encombre y compris la partie réseau, l’accès à internet étant indispensable. Comme avec tout système Android, un compte Google est également requis.
L’interface est épurée avec des menus horizontaux répartis en 5 catégories : Les raccourcis, le Shield Hub, les jeux, les applications, le paramétrage de la Shield. La navigation s’effectue aisément à l’aide du stick gauche ou de la croix directionnelle.
La manette semble être conçue pour durer. Assez lourde elle tient bien en main même si le déclenchement des gâchettes est un peu rigide. Elle se rapproche plus dans sa conception de l’Xbox que de la PS4. La possibilité d’ajuster le volume sur sa face avant est ajout sympathique.
Regarder les séries et les films en 4K sur Youtube ou Netflix s’est effectué sans problème même en wifi la Shield comprenant 2×2 Mimo à 2,4 et 5 Ghz en 802.11ac. Pour le décodage le processeur Tegra X1 et les 3 Go de RAM s’avèrent performants. Aucunes saccades ou ralentissements ne sont survenus.
L’offre videoludique de la Shield se répartit sur 2 plateformes. Le Shield Games comprend des jeux du Google Play. L’interface est dans la continuité de la présentation générale. Les titres sont classés à l’horizontal par catégorie avec quelques problèmes de traduction comme le Supérieur libre pour le Top gratuit.
Le GeForce Now est un accès à un service de jeu en streaming. Pour 9,99 euros par mois après 3 mois d’essai gratuit, plusieurs dizaines de jeu sont à disposition sans surcout tandis que d’autres doivent être achetés parfois à des tarifs équivalent à ceux des versions boites en promo.
Comme pour la Gembox, le test s’est porté sur le reboot de Tomb Raider. Le plaisir de pouvoir jouer immédiatement sans mise à jour à faire sans avoir à attendre plusieurs dizaines de minutes est plus qu’agréable c’est une véritable libération.
Se retrouver comme à l’époque bénie des consoles à cartouches et lancer un jeu juste pour le découvrir sans se préoccuper de son coût pour ceux inclus dans l’abonnement donnent l’impression d’être Charlie dans la Chocolaterie de Willy Wonka.
A nouveau les composants internes de Shield font des merveilles. En plus des 16 Go de stockage, l’optimisation graphique Nvidia fait honneur au savoir faire du constructeur. Toutefois pour se faire la connexion sans fil a du céder la place à son équivalent filaire.
La Nvidia Shield permet d’apprécier certains bienfaits de la dématérialisation. La mise à disposions de titres plus récents à faible montant ou carrément inclus dans l’abonnement sera surement l’étape décisive qui fera basculer cette façon de consommer le jeux vidéo dans la norme par défaut.