Moons of Madness, pas vraiment seul sur Mars

Moins sexy que le lancement d’une navette, la réalité de la vie à bord d’une station spatiale tient plus de l’ambiance froide, à la limite du surnaturel. Le jeu vidéo comme le cinéma fantastique l’ont très bien compris en s’en emparant à de nombreuses occasions. Quels ressorts utilise Moons of Madness pour se démarquer du lot ?

Ce jeu d’aventure en vue à la première personne a été développé par Rock Pocket Games. Avant de se lancer sur des titres pour consoles ce studio indépendant norvégien faisait des jeux mobile. Pour l’édition de Moon of Madness il a fait appel à son compatriote  Funcom à qui l’on doit dernièrement Conan Exiles.Suite à un cauchemar où une étrange moisissure avait envahi sa station, Shane Newehart, ingénieur chez Orochi group se réveille à l’intérieur de celle-ci sur Mars. Après un réajustement en extérieur des panneaux solaires, les incidents s’enchainent or leur cause semble de moins en moins naturelle.

Moons of madness est avant tout un jeu d’ambiance. Comme c’était le cas pour Alien Isolation, il n’est pas du tout question de tirer sur tout ce qui bouge. Le personnage que l’on incarne ne disposant pas d’arme, il est plutôt question pour lui de collecter des objets, résoudre des énigmes qui aident à sa progression et surtout de … lire.

Que ce soit sur des ordinateurs, des post-it, des lettres ou des rapports, Moons of Madness regorge de messages qu’il est recommandé de lire pour une bonne compréhension de ce qui se trame. Shane dispose d’un bioscope, une sorte scanner portable permettant de se connecter sans fil aux serveurs de la station.

Ce « Pip boy » sert aussi à consulter l’inventaire et à contrôler ses signes vitaux. Ces derniers s’affichent également lorsqu’il enfile son casque de cosmonaute. Il sera alors question en extérieur de résoudre les énigmes dans un temps imparti où la gestion de la réserve d’oxygène est à coordonner avec les points de recharge environnants.

Utilisant Unreal 4, les graphismes sont assez variés et de bonne facture. Pour coller à l’ambiance, les environnements sont froids, épurés et parfois inquiétants. Si le recours à des astuces scénaristiques pour justifier certains changements de décors est facile au final les ingrédients propres à l’univers Lovecraft sont bel et bien là.

Le rendu audio est sans conteste l’un des points forts de Moons of Madness. Torturée la musique composée par Simon Poole déjà aux manettes sur Dreamfall Chapters est adroitement stressante. Si les dialogues sont crédibles et bien traduits ils n’existent malheureusement que dans la langue de Shakespeare.

Moons of madness regorge de références aussi bien littéraires, cinématographiques que vidéoludiques. Ce chassé-croisé entre l’Appel de Chtulu et Seul sur Mars est dans la parfaite continuité du mélange thématique initié par The Secret Worlds le MMORPG développé justement par Funcom.

Avec une durée de vie d’environ 4 heures Moons of madness offre un bon moment de divertissement. Malgré sa jouabilité un peu trop scriptée, le jeu de Rock Pocket Games parvient par l’originalité des thèmes abordés, son ambiance sonore et sa multitude de casse-têtes à embarquer tout joueur amateur de huis clos spatial.


Moons of Madness
Disponible sur PS4, Xbox One et PC

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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