Le Seigneur des anneaux : Gollum, Tolkien version SM

Si le Seigneur des Anneaux : Gollum s’est attiré les foudres de la presse et des influenceurs de manière quasi unanime au point que le studio en vienne à présenter ses excuses, ne fait-il pas au passage la démonstration que dans le jeu vidéo l’obtention d’une licence à succès n’est pas une garantie de réussite ?

Dans les geôles des elfes, une étrange créature est interrogée par le magicien Gandalf. A la recherche de son anneau dérobé par le hobbit Bilbo, le dénommé Gollum raconte comment, traqué par un Spectre du Grand Oeil, il finit par être capturé puis mis en esclavage par les Orques avant de leur fausser compagnie.

Le Seigneur des Anneaux : Gollum est un jeu d’infiltration en vue à la 3ème personne développé par le studio allemand Daedalic Entertainment, édité par Nacon et basé sur l’un des personnages parmi les plus importants de l’œuvre de J.R.R Tolkien à une période située entre le Hobbit et la Communauté de l’Anneau.

Le jeu débute par un flashback où Gollum évolue dans les montagnes près de Cirith Ungol. Ce passage sert principalement à connaitre et mettre en pratique les différentes actions exécutables par l’ancien hobbit. Vu son gabarit, il s’agit surtout de facultés dans l’escalade, l’art de se dissimuler et de faire diversion.

Gollum dispose d’autres caractéristiques comme son 6eme sens qui lui permet de voir ses ennemis à travers les murs ou de savoir via une trainée orange quel chemin emprunter. Dans le noir, ses yeux luisent. Enfin il est parfois en proie à des dilemmes moraux qui n’ont toutefois peu d’impact sur le déroulé de l’histoire.

Durant son périple, Gollum a de multiples tâches à accomplir comme garder du bétail, récupérer des plaques d’indentification sur des morts, dégager des tunnels à l’explosif, résoudre des énigmes, piloter des compagnons, éliminer des ennemis isolés et uniquement par surprise le bestiaire n’étant d’ailleurs pas fourni.

Développé sous Unreal 4, les graphismes ne sont pas vraiment à la hauteur que ce soit au niveau des environnements ou des personnages. Gollum fait toutefois exception avec une modélisation et une animation qui sans reprendre les traits et les mouvements d’Andy Serkis restent fidèles aux écrits de Tolkien.

Uniquement en anglais les dialogues sont bien interprétés et retranscrits par un sous titrage en français. Si les bruitages fonctionnent bien et la bande son ne démérite pas, il est impossible qu’à un moment la musique oscarisée d’Howard Shore ne vienne hanter les oreilles et ainsi créer une certaine frustration.

Mais le plus sensible demeure la multitude de bugs dont le jeu est truffé malgré l’application du correctif délivré à la sortie. Gollum étant extrêmement punitif, les problèmes liés à la sauvegarde sont les plus insupportables avec des reprises où l’on meurt immédiatement, obligeant à recommencer tout un chapitre.

L’aventure est divisée en 10 chapitres et la durée de vie du jeu avoisine la douzaine d’heures. Sans arbre de compétences et une difficulté à l’ancienne, savoir ce qu’il advient de Gollum avant sa rencontre avec Bilbo est bien narré mais l’expérience proposée est à réserver exclusivement aux fans SM de Tolkien.

Décrocher une licence célèbre pour faire un jeu est couteux et risqué car les attentes surtout pour une œuvre comme celle de Tolkien sont énormes. Avec plus de temps, Gollum aurait pu au moins connaitre le succès d’estime d’un Styx mais avec autant de bugs c’est impossible. Gageons que la leçon soit retenue.


The Lords of the Rings : Gollum
Disponible sur PS4, PS5, Xbox One, Xbox Series X/S, Switch et PC

The Lords of the Rings : Gollum

60,09
4.5

Général

4.5/10

Pour

  • Narration

Contre

  • Trop de bugs
  • Graphismes
  • Rejouabilité

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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