Jouer à Dark Souls 3 correspond un peu à ce que ressent le lapin du métro des Kassos. Troisième opus de la saga des Dark développée par le studio From Software , cet Action RPG en vue à la troisième personne est le porte étendard de tout un genre : le Die and Retry.
Ce gameplay parfaitement mis en image au cinéma avec Edge of Tomorrow consiste progresser dans un jeu en apprenant de ses erreurs conduisant bien souvent à la mort. Il faut alors tout recommencer en veillant à ne pas les réitérer.
Le Feu se meure au pays de Lothric et les Seigneurs des Cendres ne répondent plus à l’appel pour le raviver. La tâche incombe donc au Morteflamme que vous incarnez, immortel collecteur d’âmes des créatures dont vous précipitez le trépas.
Dark Souls 3 débute par la création de votre personnage. Une palette exhaustive de paramètres est mise à votre disposition allant de votre apparence générale à une section très détaillée consacrée au visage sans oublier les caractéristiques de sexe, d’âge et de classe.
Il s ‘ensuit un mini tutoriel pour connaitre les commande de base, les attaques, le stratégique petit pas en arrière ou encore la roulade. Si les graphismes sont de bonne facture, le bestiaire impressionnant et les panoramas magnifiques, l ‘atout majeur de Darksoul 3 réside dans sa jouabilité.
En choisissant de ne pas tenir par la main le joueur, Hidetaka Miyazaki propose un challenge constant où la moindre erreur est sévèrement sanctionnée quand elle ne conduit pas à la mort immédiate. Il faut alors tout recommencer depuis le dernier point de sauvegarde symbolisé par un apaisant feu de camp.
L’absence de carte du monde, la parcimonie des fioles d’Estus régénératrices de vie, le nombre accru de ennemis à combattre et le dynamisme des affrontements rapprochent le dernier des Souls du style Bloodborne issu du même studio.
Toutefois l’exigence technique de Dark Soul 3 s’inscrit bien dans le lignée des Souls tout en permettant aux débutants de se lancer dans l’aventure sans avoir joué aux opus précédents. Les quelques références qui leur échapperont demeurent anecdotiques.
La gestion réfléchie de l’évolution du Morteflamme, de l’inventaire et de l’arsenal est corrélée à la progression dans l’aventure. Avec une durée de vie d’au moins 40 heures, la rejouabilité dans Dark Soul 3 est une irrésistible sorcière.
Le bémol de l’histoire se situe IRL avec l’annulation par la Fnac de l’édition Prestige que j’avais pourtant commandé des mois à l’avance. Toutes mes tentatives pour joindre le SAV ont abouti à une mystérieuse et bien pratique coupure de communication.
Enfin la bande originale est d’une telle profondeur et parfois si intense qu’elle participe définitivement à rendre cette aventure épique. Comme au cinéma, elle permet de faire passer Dark Soul 3 du statut d’excellent jeu à celui d’objet vidéoludique incontournable.
Dark Soul 3
Disponible sur PS4
Commentaires
teujip
voilà une série à laquelle je n’ai pas eu l’occasion de gouter. Mais la difficulté risque de me blaser. J’hésite…
Mais c’est vrai que d’après les photos… c’est beau!
Tu as fait les premiers épisodes?
Silverword
Ils ne sont pas aussi aboutis graphiquement mais tout aussi difficiles
leviking
J’ai terminé le 1er sur ma mémorable 360. j’en ai chié (excusez moi du terme) mais une fois le jeu terminé il devient plus simple car on a compris les astuces, je l’ai donc rejoué 2 fois de plus. Pourquoi donc n’ai je pas encore acheter Dark Soul 2 et 3 sur ma PS4 ? pour la simple et bonne raison que j’ai encore 7 jeux sous cellophane dont le mythique God of War remastérisé, batman, the last of us, …etc
Mais il est certain que je me les procurerais dans les mois avenir car c’est un style de jeu unique avec des moments intenses
Silverword
7 jeux encore sous cellophane, il va falloir sérieusement s’atteller à ces devoirs de vacances ^^
teujip
Perso, je compte plus les jeux que j’ai et auxquels je n’ai pas encore joué. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle je ne suis pas encore passé à la nouvelle génération de console.
Notre consommation de pop-culture a nettement évolué, et il est maintenant impossible de voir/jouer à tous ce que l’on veut… sauf si c’est un boulot à plein temps (et encore!)
Silverword
Tu n’as pas joué à tous les jeux de la PS2 avant de passer à la PS3, je pense qu’il en sera de même pour la PS4, la vraie question est le temps que tu as à y consacrer
cocole
7 jeux sous blister.
Je me souviens même plus quand c’était la dernière fois où j’ai eu seulement 7 jeux sous blister ^^
Shoji
« se lancer dans l’aventure sans avoir joué aux opus précédents. Les quelques références qui leur échapperont demeurent anecdotiques. »
Je ne suis pas du tout d’accord. DS1 et DS3 sont intimement liés. Il ne s’agit pas de quelques références, le titre est entièrement parsemé de liens avec son prédécesseur avec lequel il partage le même monde. L’identité du boss de fin, l’origine du boss du Bastion de Faron ou encore celle du roi des tempêtes sont impossible à définir sans avoir fini Dark Souls 1. De manière générale, il est impossible de comprendre la réelle portée scénaristique de DS3 sans connaître celle de DS1.
« L’absence de carte du monde, la parcimonie des fioles d’Estus régénératrices de vie, le nombre accru de ennemis à combattre et le dynamisme des affrontements rapprochent le dernier des Souls du style Bloodborne issu du même studio. »
Les fioles d’Estus et l’absence de carte n’ont aucun rapport avec Bloodborne. Ce dernier propose des potions qu’il était très facile de looter, les fioles d’Estus sont un élément présent depuis DS1 et exclusifs aux Dark Souls. Pour la carte, aucun opus, y compris Demon Souls n’a jamais eu de carte du monde.
Silverword
Ce n’est pas parce que les episodes sont liés qu’un debutant ne peut jouer à DS3 sans en comprendre « toute la portée scénaristique ». Je n’ai pas trouvé que les fioles etaient si faciles que ça à looter dans Bloodborne d’où la comparaison quand à l’absence de carte il s’agit bien d’un point commun aux 2 jeux
Shoji
Dans Bloodborne, il suffit de tuer les garous ou des géants pour en looter 2 voir 3 par têt , le tout dans la première zone à deux rues de la seconde lanterne, c’est vraiment très facile de s’en faire un sac plein !
En outre les fioles d’Estus ne se lootent pas, elles n’ont aucun rapport avec le système de soin de Bloodborne.
Et pour la compréhension de la portée scénaristique je maintient ! Car encore une fois, il ne s’agit pas de quelques références ci et là. Comment comprendre qui se cache derrière l’armure du boss de fin sans finir DS 1 ? Comment faire le lien entre le serment de Faron et les veilleurs des abysses sans avoir connu l’histoire de Sif et Astoria ? Les exemples ne manquent pas !
Non qu’un débutant ne puisse pas y jouer, mais on parle d’un Souls là ! Donc d’un jeu dont le lore et l’histoire sont d’une complexité et d’une densité incroyable. Même en ayant fini DS1, il est largement possible de na pas avoir tout saisit, alors sans jamais y avoir touché … j’imagine que tous ces joueurs ont du se sentir perdus au niveau de l’histoire.
C’est le principe même du récit cryptique que Myazaki exerce depuis Demon’s Souls. Un système où le joueur ne peut en apprendre plus que s’il s’en donne la peine, à travers les descriptions d’objets, les quelques rares lignes de dialogue ou encore l’observation des décors.
Pour la carte, il s’agit bien d’un point commun, mais il s’agit d’un élément propre à toute la licence pris dans son ensemble et non pas uniquement de Bloodborne. Tout comme la difficulté ou encore l’ambiance sombre, se sont bien des point communs avec Bloodborne, mais surtout présents depuis Demon’s Souls