Babygirl, Critique

Ce jeudi 9 Janvier, le Club AlloCiné nous a gâté avec une projection en avant-première du film Babygirl, au Forum des Images.
Nous avons eu droit à un « cocktail » particulier avant le début du film. En effet, pour se mettre dans le thème de celui-ci, un verre de lait ainsi qu’un cookie étaient offert. Pas le temps de tergiverser, on sait déjà l’ambiance dans laquelle va nous mettre le film rien qu’avec ça.

Film (contient des spoilers):

Le film, réalisé par Halina REIJN (Bodies, bodies, bodies ou encore Instinct : Liaison interdite), met en avant Nicole KIDMAN dans le rôle de Romy, PDG de son entreprise et Harris DICKINSON incarnant Samuel, stagiaire au sein de celle-ci.

Dès l’ouverture du film, nous assistons à une scène de sexe entre Romy et son mari Jacob (Antonio BANDERAS) à l’issue de laquelle les deux semblent atteindre l’orgasme. Néanmoins, cela ne semble pas être le cas pour Romy qui, dans la scène suivante, se met sur son ordinateur afin de regarder une vidéo pornographique de soumission pour se faire jouir seule.
Le ton est posé, on peut déjà voir que Romy n’est pas satisfaite de sa vie sexuelle avec son mari.

L’élément déclencheur du film intervient peu de temps après, Romy assiste à une scène dans la rue où une chienne semble s’en prendre à un passant. C’est à ce moment que Samuel intervient en calmant la chienne avec un cookie. Par la suite les deux se reverront au sein de l’entreprise de Romy, celle-ci lui demandant de quelle manière Jacob a pu rendre docile la chienne.
À partir de cet instant, les évènements s’enchaînent de façon plutôt rapide : Samuel demande à être tutoré par Romy qui, bien qu’hésitante au début, accepte. Le jeu de séduction commence, rencontres à l’hôtel ainsi que sur le lieu de travail se multiplient. Romy continue de fréquenter Samuel tout en se posant des questions sur la nature de leur relation et jusqu’où celle-ci peut aller, quelles limites doivent être posées tout en gardant le secret vis-à-vis de son mari et de ses deux filles.
Avis :

La bande annonce du film m’avait vraiment emballé, le casting était plutôt bon et A24 (The Witch, Everything, everywhere, all at once, Heretic) s’occupant de la distribution, j’ai vraiment cru que l’histoire m’intéresserait jusqu’au bout, ce ne fut malheureusement pas le cas.
Le dialogues du film sont lents, les scènes sont trop éparses, les acteurs jouent plutôt bien mais je n’ai pas ressenti d’alchimie entre eux malgré les différentes scènes qui pourtant les associent. Tout est téléphoné, on devine la fin du film dès l’instant où Romy pose ses yeux sur Samuel, on peut deviner chaque scène avant de l’avoir vu, le début de la relation, le conflit, les limites, la révélation au mari, la rencontre entre mari et amant, la réconciliation… Peu d’innovation sur le scénario même si ce n’est certainement pas ce que cherchait à montrer la réalisatrice.
En revanche, le film s’illustre par les sujets abordés : le BDSM, la mise en avant d’une femme quinquagénaire qui ose parler et réaliser ses fantasmes, la notion de consentement, le polyamour. Tous ses thèmes peu communs sont traités à l’écran de manière constructive et réaliste, on voit peut voir la gêne de certains personnages, leur crainte et leur questionnement. En 2025, il est plutôt appréciable de voir une ouverture des dialogues concernant vie sexuelle et vie sociale à l’écran, notre société étant de plus en plus libérée avec les générations actuelles et les révolutions effectuées durant les années passées.
Conclusion :

Bien qu’étant un film traitant de sujets actuels très peu mis en avant à l’écran, Babygirl n’a pas su me tenir coller à mon siège tout du long, la faute à quelques longueurs répétées et des dialogues parfois vides. Le film se laisse tout de même regarder et peut être vu au moins une fois. Ne vous attendez pas à des scènes de sexe toutes les cinq minutes mais plutôt à une réflexion sur ce thème.


Babygirl
En salle Mercredi 15 janvier 2025

Cet article a été écrit par Isaac Dash

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur la façon dont les données de vos commentaires sont traitées.