40,000 est une extension futuriste de l’univers Fantasy de Warhammer créé par Game Workshop. L’acquisition de la licence pour le jeu vidéo par THQ a permis la sortie en 2009 de Space Marine. 15 années plus tard, sa suite directe Space Marine 2 est enfin disponible. Est-elle à la hauteur des attentes ?

Une flotte d’insectoïdes a envahi la planète Kadaku menaçant le projet Aurora d’importance majeure. Envoyée pour faire exploser dans l’atmosphère une bombe virale, il ne reste de la Deathwatch que Demetrian Titus. Sauvé in extremis et réhabilité, il doit y retourner pour aider à l’évacuation du personnel.

Warhammer 40,000 : Space Marine 2 est un jeu vidéo de type hack n slash en vue à la 3eme personne. Il a été développé par le studio Saber Interactive sous la supervision d’Aleksey Tkachev en charge avant cela de World War Z et World War Z Aftermatch, un passif dont l’impact sur Space Marine 2 est loin d’être anodin.

La campagne débute par l’apprentissage des commandes pour se déplacer, s’orienter, interagir, comprendre les jauges de blindage, de santé et de régénération. Pour la maitrise du combat au corps à corps et à distance, l’importance de savoir parer, esquiver et repousser les ennemis est bien mise en avant.

Convenue mais servie par de magnifique cinématiques, l’histoire s’avère assez prenante même si à l’évidence, l’intérêt de Space Marine 2 réside dans son coté défouloir. Armée d’une épée tronçonneuse et d’un pistolet automatique, décimer des hordes non pas de zombies mais d’aliens s’avère rudement grisant.

Sans être exhaustif, l’arsenal est suffisamment varié pour venir à bout d’un bestiaire conséquent en nombre mais bien qu’agréablement bigarré entre Tyranids et Space Marine du chaos, il reste limité à 2 races. Toutefois l’IA qui anime les ennemis en fait de redoutables adversaires notamment les boss particulièrement pernicieux.

Space Marine 2 comporte également 2 modes multi en cross play. En compétitif, la Guerre Eternelle oppose 2 équipes de 6 Space Marines en anéantissement, occupation de terrain, capture et contrôle tandis qu’en coopératif les Opérations réunissent 3 soldats pour accomplir des différentes missions corollaires à l’histoire principale.

Il est possible alors de sélectionner une classe de Space Marine parmi les 6 proposées et de personnaliser totalement son armure. En fonction du nombre de missions victorieusement remportées, certaines se déverrouillent permettant de changer le casque les épaulières, le plastron, les gantelets ou encore les grèves.

Sombres, les graphismes brillent par les environnements, la générosité en gerbes de sang mais aussi le nombre d’ennemis à l’écran. Déjà utilisé pour World War Z, Essaim le moteur maison s’avère à nouveau terriblement efficace au point de supplanter l’impression de submersion dans Helldivers II ou même Days Gone.

Grâce à l’expérience en films d’horreur de Nima Fakhrara (Sick, Alone) et celle de Steve Molitz dans le jeu vidéo (World War Z, Evid Dead), la bande son est particulièrement réussie. Pour le doublage des voix en français, Gregory Lerigab (Chairon) et Jochen Hägele (Titus) ont livré une prestation parfaitement crédible.

Avec une dizaine d’heures pour terminer la campagne selon la difficulté, la durée de vie de Space Marine 2 pourrait paraitre courte mais grâce à ses 2 modes multi, elle est largement multipliée par 4. Il arrive qu’en PvP, les serveurs présentent des bugs qui affichent votre défaite avant même d’avoir commencé à jouer.

Malgré ces désagréments occasionnels, Warhammer 40,000 : Space Marine 2 est plaisant à jouer. Il s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur en apportant un coté Starship Trooper sans le coté ironique ou encore World War Z mettant les pieds dans le plat avec des insectoïdes agressifs en guise de zombies.