The Greasy Strangler, un film autant bourre PIFFF que FEFFS [Critique]

Outre I am not a social killer, parmi les films communs au FEFFS et au PIFFF figurait The Greasy Strangler. Si dans la série Wilfred, Elijhah Wood prenait de la distance avec son personnage de Frodon, il confirme son appétence pour un cinéma de genre aussi loufoque que provocant en produisant ce film.

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Ronnie un vieux bougon et  son benêt de fils gagent leur vie en arnaquant des touristes avec des visites guidées complètement farfelues de LA. L’arrivée de Janet une jeune femme bien en chair va faire l’objet d’une compétition entre les deux hommes alors que sévit aux alentours un étrange tueur en série.

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The Greasy Strangler est dans la pure tradition des midnight movies, ces séries b du début des années 70 à petit budget complétement décalées, subversives et diffusées à minuit. Soyez avertis qu’en le regardant, rien ne vous sera épargné.

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Des dialogues improbables au comique de répétition excessivement appuyé en passant par des scènes de nudité rivalisant de mauvais goût, rien ne semble avoir retenu le réalisateur. Etonnement The Greasy Strangler ne sombre pas pour autant dans le nanar insignifiant et facilement oubliable.
thegreasystrangler-6Sa photographie est travaillée et quelques plans font même preuve d’originalité. Passant du grincant à l’absurde, l’humour est bien plus présent que le fantastique dans le film de Jim Hosking. Certaines scènes demeurent toutefois assez gore.
greasy_strangler_03Les personnages joués par Michael Saint Michaels et Sky Elobar sont si hypnotiques qu’ils parviennent à transformer le spectateur en un véritable voyeur. C’est un peu comme lorsqu’on se couvre les yeux de la main pour ne pas voir une scène mais que fasciné on regarde quand même entre les doigts.

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Pour les oreilles le phénomène est identique avec une entêtante et aussi minimaliste qu’efficace musique électro. Martelée tout le long du film, elle aura non seulement bien du mal à vous sortir de la tête mais la simple écoute de quelques notes vous rappellera à coup sur certaines images.

Si cette histoire de tueur en série qui avant de passer à l’acte se dénude, s’enduit de Saindoux et ses forfaits commis se nettoie à une station de lavage automatique part un peu dans tous les sens, la participation de son réalisateur dans le films à sketches The ABC’s of Death 2 n’y est peut être pas étrangère.

A la lettre G pour Grand père de ce mortel abécédaire, Jim Hosking y abordait déjà une relation compliquée entre un père âgé et son fils, une thématique qui semble lui tenir à coeur et pour laquelle le cinéma a l’air d’en être l’expression thérapeutique.

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Bien qu’elle finisse par se structurer, son oeuvre plus qu’un film de genre est une expérience cinématographique politiquement incorrecte dont on ne se remet pas facilement. Après l’avoir vu, il se dégage à la fois un sentiment de culpabilité mais également de fierté d’être resté jusqu’au bout.
thegreasystrangler-7En fait the Greasy Strangler est un challenge. Gare à ceux qui tente de le relever.

The Greasy Strangler
Pas de date de sortie annoncée en France

 

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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