Test de Crash Bandicoot 4, tourbillon gagnant

Après un clin d’oeil remarqué dans Skylanders Imaginators et la rétrospective en 3 actes N sane Trilogy, comme pour un dernier baroud d’honneur avant l’arrivée de la PS5, les aventures de la mascotte historique de la Playstation se poursuivent dans Crash Bandicoot 4, it’s about time.

Une décennie s’est écoulée depuis que Cortex, Trophy et le masque Uka Uka ont été placés dans une prison temporelle. En ouvrant une faille multi dimensionnelle, ils se libérent. Pressentant le danger, Aku Aku, invite Crash Bandicoot à recourir aux masques du Quantum pour mettre hors d’état de nuire le machiavélique trio.

Crash Bandicoot 4 est un jeu de plateformes développé non plus par Naugty Dog mais par Toys for Bob. Cette filiale d’Activision est familière du genre comme elle l’a démontré à travers sa collaboration avec Crystal Dynamics sur Pandemonium, via son travail sur certains Skylanders ou encore avec Spyro Reignited et Crash N sane.

Au lancement, il est possible d’opter pour 2 styles de jeu. Le moderne permet de reprendre au dernier point de contrôle quand on perd. Le retro oblige à recommencer tout le niveau quand on a plus de vies. Modifiable, cette option n’influe pas sur la difficulté des épreuves, l’animosité des ennemis ou l’obtention des récompenses.

Le jeu débute avec quelques subtiles références comme une bouée à l’effigie de Spyro, un sombrero que Crash peut brièvement enfiler mais surtout une télévision où s’affiche l’écran d’accueil du premier opus. Ce niveau qui sert de tutorial présente une certaine ressemblance avec celui qui ouvrait Crash bandicoot sur Playstation.

Ceux qui ont connu cet âge d’or trouveront immédiatement leurs marques, les néophytes n’auront aucune difficulté à maitriser les bases : des caisses à casser ou rebondir dessus pour collecter des pommes, éliminer les ennemis dans un tourbillon tel le diable de Tasmanie, éviter les pièges, défaire les boss de fin de niveau.

Beaucoup de nouveautés égrènent l’aventure comme courir sur les murs en mode Titanfall, glisser sur des rails tel Tony Hawk, s’accrocher à des cordes, avoir la possibilité de guider d’autres personnages, faire apparaitre ou disparaitre au moment adéquat des éléments de l’environnement pour progresser.

Véritable madeleine de Proust, le déverrouillage de cassettes VHS, l’ancêtre de la clé USB est l’occasion de découvrir l’entrainement de Crash et de Coco par Néo Cortex. Ces niveaux bonus donnent l’impression de voir un enregistrement d’époque avec un style graphique et une difficulté caractéristique de ces années-là.

Si la personnalité de de Crash a perdu son côté « Naughty » pour un profil plus clownesque, l’histoire désormais cartoon demeure divertissante s’adressant plutôt à un public jeune. Ce positionnement se retrouve aussi bien dans l’esthétique des environnements que dans le design des protagonistes ou encore dans les bruitages.

Les possibilités offertes par l’Unreal Engine 4 sont parfaitement exploitées par les développeurs de Toys for Bob. Les environnements sont colorés et dynamiques. De sublimes effets de lumière viennent s’y greffer. L’animation des personnages est digne d’un cartoon toutefois certains mouvements de caméra sont parfois difficiles à suivre.

En 2020 jouer à Crash est toujours aussi plaisant. Toys for Bob a su moderniser la licence sans dénaturer son essence : de la plateforme exigeante mais qui donne envie d’en venir à bout. Avec 30h pour finir l’histoire principale et de nombreux niveaux bonus, l’heure de se remettre à Crash Bandicoot a sonné pour un bon bout de temps.


Crash Bandicoot 4, it’s about time
Disponible sur PS4 et Xbox One

Crash Bandicoot 4

51.69
8.5

Général

8.5/10

Pour

  • Moderniser sans trop dénaturer
  • Graphismes
  • Niveaux bonus

Contre

  • Certains plans de caméras

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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