Global Game Jam 2015

Située 2 rue de la Roquette à Paris, Isart Digital est une école qui forme aux métiers du Jeu Vidéo et de l’Animation 3D-FX. En ce mois de janvier, après l’école 42, je m’y suis rendu dans le cadre de la Global Game Jam. Ce challenge international consiste à créer un jeu vidéo en 48h à partir d’un thème donné.
Chaque participant s’est vu remettre le programme, un tee-shirt puis un ou des badges correspondant à ses compétences : orange pour la 2D, jaune pour le Game Design, vert pour le Sound Design, bleu pour les développeurs, rose pour la 3D, rouge pour la Réalité Virtuelle.

Pour sa 5éme édition Isart Digital avait comme partenaire le studio Pastagames, créateur notamment de Pix the cat.
Pour nous faire patienter jusqu’à l’annonce du thème Fabien Delpiano un des fondateurs de Pastagames et des membres du studio Cortex ont parlé de leurs expériences de jammeurs. Ils nous ont prodigué moult conseils afin de réussir cette Game Jam.
Afin de mieux nous faire comprendre l’essence et l’état d’esprit de l’événement, des vidéos ont également projetées. Parfois militantes ou émouvantes j’ai surtout retenu la vidéo hallucinée mais efficace de Reiner Knizia le prolifique créateur allemand de jeux de société.
Le thème « What do we do now ?, que faisons nous maintenant ? » délivré, les porteurs de projet avaient un feutre, une grande feuille et 20 secondes pour que l’on s’intéresse à leur idée.
Autour des montagnes de pizzas, les chefs de projet complètaient les ressources nécessaires à la réalisation de leurs ambitions dans une sorte de bourse des compétences.
La plus convoitée de toutes était sans conteste celle des graphistes. Pour les y aider, les badges colorés distribués étaient utiles. Comme sur toute place de marché la bonne vieille méthode consistant à crier ce qu’ils recherchaient a été tout aussi efficace.
Les équipes formées et épinglées sur le mur des projets, ont alors été réparties dans les salles d’Isart Digital. Différents styles de brainstorm se sont mis en place : debout, assis, mouvementé ou décontracté.
Chacun a fourbi ensuite ses armes, des synthés pour les sound designers, des tablettes Wacom pour les graphistes, une forêt de portables pour les développeurs spécialistes 2 et 3D et même pour certains leur occlus rift.
Tandis que la nuit tombait et que certains occupaient la salle de repos où des matelas gonflables étaient mis à disposition, l’équipe organisatrice d’Isart Digital en a profité pour recharger les batteries.

Le lendemain après l’upload des projets et les photos officielles des groupes, le représentant de chaque équipe avait revêtu son tee-shirt jaune.
Après une démonstration du jeu, on pouvait y coller un sticker correspondant à son ressenti : lol, wtf, omg,gg, nsfw.
Au final ce sont plus d’une vingtaine de jeux qui ont été postés. Ils allaient du puzzle game, à de la plateforme en passant par le point & clic, la bataille en arène, jusqu’à un simulateur en réalité virtuelle.
Mon coup de coeur s’appelle Cage Breaker, un jeu collaboratif ou non en 2D pour 2 joueurs. Chaque joueur pilote un hamster qui doit actionner un bouton pour passer au niveau suivant. Toute la difficulté consiste à éviter les pièges que recèle chaque cage par l’entraide ou en s’affontrant.
Malgré la fatigue, les bugs et les ambitions révisées à la baisse, la récompense pour tous ces efforts était une constellation de stickers sur les tee-shirts et la satisfaction de s’être adonné à sa passion de l’autre côté de l’écran. Je vous invite à les découvrir sur la page dédiée.
En tant que joueur, créer un jeu me paraissait être une montagne infranchissable. Cette Global Game Jam m’a démontré le contraire. Toute cette énergie et cette créativité étaient si communicatives que j’ai décidé de me mettre à Unity la plateforme qui a été utilisée pour tous ces jeux.
Assurément le rendez-vous pour l’année prochaine inscrit à mon agenda ne concernera pas uniquement le journaliste.