Quand le Satis et le Diable se parfument en VR

Le Salon des Technologies de l’Image et du Son qui a eu lieu du 15 au 17 novembre était l’occasion de connaitre les dernières offres professionnelles en matière de télévision de cinéma d’audio mais également de VR avec un village spécialement dédié.
Mon tour d’horizon a commencé avec la présentation par PhotocineRent de la caméra OZO de Nokia. Pensée pour le cinéma et les applications VR cette sphère d’acquisition vidéo et audio dispose de 8 cameras 2k x 2k et de 8 micros pour une couverture à 360 x 180 degrés.
Avec ses 16 cm pour 4,2 kg, elle génère un master exploitable par une suite logicielle dédiée sous OSX. Pour le stockage ses cartouches SSD permettent 45 minutes d’enregistrement. Sa batterie interne lui confère une mobilité qui permet à une dolly ou à un drône de l’embarquer facilement.
La simulation proposée par Digital immersion consistait à donner l’impression au visiteur de voler en Wingsuit. Comme l’attraction Rabbit VR que j’avais testé au salon Kazachok, aux casques VR projetant les images venait s’ajouter la sensation d’être dans les airs grâce à un ventilateur.
Cette société spécialisée dans la production et la post production de films à 360 degrés utilise parfois jusqu’à 24 Go Pro montées sur un Rig selon les besoins de leurs clients. Le stitching c’est à dire l’assemblage des images s’effectue grâce au logiciel Video Autopano.
L’offre de XXII va de la captation VR et la modélisation 3D à la production de contenu immersif en passant par le développement d’applications mobile. Proposant à la location jusqu’à 200 casques Gear VR, le collectif s’occupe aussi de la logistique des évènements utilisant le casque de Samsung.
Son système jetable pour garantir l’hygiène des dispositifs VR est vraiment bien trouvé. Le groupe envisage enfin de créer un département dédié au jeu vidéo. Distingué au Laval virtual Dwingle qu’elle a créé pour l’HTC Vive a obtenu le prix du meilleur contenu jeu VR.

Après le Profrom d’Ifit, VRSpace présentait une autre forme de vélo connecté. Grâce à un capteur fixé sur un pédalier, son VRbike permet d’effectuer une ballade en 3D stéréoscopique à travers des paysages enregistrés. Pour y parvenir la société néerlandaise a fait usage de cameras Kodak Pix Pro 360.
En marge du Satis, j’ai rencontré Julien Abbou Directeur des opérations à DV Mobile. Sa société associée à l’agence de communication Mazarine et le studio 3D Unicorn ont été sollicités par Prada pour concevoir une expérience de réalité virtuelle.
A l’occasion du lancement des parfums l’Homme Prada et la Femme Prada elle consiste à faire ressentir virtuellement ces nouvelles fragrances aux utilisateurs en les plongeant dans un univers à la fois contemplatif onirique et personnalisé.
Avec 466 espaces différents activables ad libitum en fixant un point spécifique, l’odyssée de chaque spectateur ne ressemblera à aucune autre. Réalisée par Mathias Chelebourg en full 3D 4k, l’expérience Prada x Prada reprend des éléments filmés qui ont par la suite été intégrés dans des scènes 3D.
Des logiciels tels que 3DS Max, Octane Render ou encore une application maison développée sous Unity ont été utilisés. Loin d’être reléguée à la simple illustration sonore, la musique spatialisée de Todd Baker vient aussi nourrir l’histoire en servant de guide dans ce voyage initiatique.

DV Mobile a choisi une logistique simple à mettre en place comprenant 2 téléphones Samsung et un casque Gear VR. Destinée à être déployée dans le monde entier, l’opération va durer un peu plus que le temps des fêtes dans les points de vente.
Le Satis permet définitivement d’être informé des dernières tendances et technologies audiovisuelles. La richesse de son espace dédié à la réalité virtuelle a prouvé l’explosion de ce nouveau format au point qu’il conduit non seulement le Diable à s’habiller en Prada mais aussi à se parfumer à la VR.