Mortal Kombat 1, Shaw Brothers interactif

A nouveau 4 années se sont écoulées depuis la sortie de Mortal Kombat 11. Contre toute attente, sa suite directe ne s’intitulera pas Mortal Kombat 12 car il s’agit d’un redémarrage de la saga. Avec ce Mortal Kombat 1, Ed Boon signe-t-il le commencement d’une nouvelle ère pour la licence ou s’agit-il d’une simple renumérotation ?

Après les événements de Mortal Kombat, il revient à Liu Kang de recréer un monde meilleur quitte à refaçonner la destinée de certains. En vue de remporter le tournoi d’art martiaux qui oppose le Royaume terre à l’Outre Monde, il recrute 4 champions mais seul celui qui surpassera tous les autres pourra concourir.

Après une cinématique d’introduction très créationniste, le jeu affiche un écran d’accueil avec un menu. En plus du paramétrage et du changement de profil, 3 campagnes, du 1 contre 1, des cosmétiques, de la pratique et des récompenses sont proposées. Une boutique et un tableau de bord sont aussi accessibles.
Au premier lancement du mode histoire, le jeu suggère mais n’oblige pas à commencer par le tutoriel de base. Les bases sont bien expliquées avec visualisation et validation des commandes à effectuer. Une démonstration de la tâche à accomplir est disponible à tout instant en pressant le bouton Affichage sur Xbox.

Tout en s’inscrivant dans une continuité avec l’épisode 11, Mortal Kombat 1 redéfinit partiellement les enjeux et les protagonistes de l’histoire. La narration adopte un style inspiré des films hong-kongais de la Shaw Brothers. Des explications sont aussi données à ce qui était précédemment présentés comme des états de fait.

Cet opus marque le passage à la 4ème version du moteur Unreal par NetherRealm mais surtout à la réelle exploitation de la puissance des dernières consoles. Les graphismes et la fluidité provoquent un choc de l’ordre de celui ressenti sur bornes d’arcade vis à vis des consoles de salon à la sortie du 1er Mortal Kombat.

Les Kameos figurent parmi les nouveautés. En plus du Kombattant principal, un second doit être choisi pour brièvement prêter main forte lors des affrontements et des exécutions. Il intervient aussi durant l’histoire des interludes d’endurance où il est requis de marteler frénétiquement, mais manière synchronisée, la manette.

Tout comme l’histoire, les tours de défi inscrites dans l’ADN du jeu sont incontournables par contre Invasions le 3eme mode solo abandonne l’aventure de type God of War  pour une approche du genre jeu de plateau. Chaque étape donne lieu à un affrontement ou une épreuve qui, réussis, octroient différentes récompenses.

Établie dans la stratégie commerciale des principaux jeux de combat, la liste de base des combattants ne contient que des personnages connus de Mortal Kombat. Le recours à des DLC est donc nécessaire pour en incarner de nouveaux à l’image de Jean-Claude Van Damme qui n’est toutefois qu’un skin de Johnny Cage.
Déjà à l’œuvre pour Mortal Kombat 11, Wilbert Roget II est de nouveau le compositeur principal pour cette nouvelle ligne temporelle. Sa musique adopte un style plus asiatique traditionnel mais demeure entrainante. Le bruitage et la voix off font toujours plaisir à entendre et le doublage en français s’avère convaincant et de qualité.


Mortal Kombat 1 est un redémarrage bien réfléchi de la licence. Avec ses 8h de durée de vie, le mode histoire est cohérent et aussi captivant qu’un film de la Shaw. De l’écriture, aux graphismes en passant par l’animation, Ed Boon a encore réussi son pari, son dernier né ouvre magistralement une nouvelle ère pour la saga.


Mortal Kombat 1
Disponible sur PS5, Xbox Series, Nintendo Switch et PC

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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