Immortals of Aveum, l’appel insuffisant de la magie

En attendant la sortie du nouveau Call of Duty, le monde vidéoludique a pu voir émerger Immortals of Aveum, une nouvelle licence qui transpose les mécaniques du célèbre jeu de guerre contemporain à celle d’un monde magique également en proie à un conflit. Cette transition est-elle une réussite ou un échec ?

Le monde d’Aveum est confronté à la soif de conquête du tyran Sandrakk. Tandis que Jak un vaurien essaie tant bien que mal à subvenir aux besoins de sa famille, elle est éliminée sous ses yeux lors d’un raid. Le choc réveille en lui de si grands pouvoirs qu’il n’a d’autre choix que de s’enrôler en tant que guerrier mage.

Immortals of Aveum est un jeu solo de tir en vue à la 1ère personne développé par le californien Ascendant Studio composé de transfuges de Sledgehammer, EA et Telltale Games. A l’image de son fondateur Bret Robbins, ces vétérans ont travaillé sur des licences comme le Retour du roi, Call of Duty ou encore Dead Space.

Afin d’apprendre les mouvements de base, le jeu débute avec un parcours de la ville par Jak guidé par son amie Luna puis suivant les indications de la générale Kirkan Grande Magnus du royaume de Lucium, l’apprentissage se poursuit concernant l’utilisation de la magie pour les attaques, la défense et les soins.

L’histoire d’Immortals of Aveum ne brille pas vraiment par son originalité, ses rebondissements sont prévisibles et les personnages un peu trop stéréotypés. Leur évolution est convenue et par leur lourdeur les fréquents appels à l’humour pour dédramatiser certaines situations façon Marvel ne font que rarement mouche.

En termes d’arsenal, les développeurs d’Ascendant Studio ont été généreux avec pas moins de 25 sorts et 80 talents à découvrir sans compter la multitude d’objets magiques à collecter selon l’appétence de Jak à tendre vers une magie bleue basée sur la force, rouge calquée sur l’énergie et la verte rattachée à la vie.

Le bestiaire est plutôt varié avec des adversaires plus sensibles à une certaine magie qu’à une autre. Au regard de l’IA globalement performante qui les anime l’ergonomie pour changer, combiner les aptitudes est suffisamment souple. Il en résulte des affrontements dynamiques comparables à ceux de Doom Eternal.

L’Unreal Engine 5 donne lieu à des graphismes de toute beauté. La modélisation du visage des protagonistes est réussie à l’image de Kirkan incarnée par l’actrice Gina Torres. La profusion d’éléments à l’écran ne nuit aucunement à la fluidité en revanche l’abus d’effets de lumière a tendance à rendre parfois l’action confuse.

L’intégralité du jeu est doublée en français de manière convaincante même s’il ne s’agit pas des voix officielles. Avec à la composition Jaimie K et Tom Hawk, la bande son est un déconcertant mélange de sonorités modernes comme le hip-hop et l’électro côtoyant des styles plus classiques de type orchestral.

S’il est possible de s’adonner à un peu d’exploration, Aveum est un monde semi ouvert divisé en 5 régions. Chacune se décompose en zones couloirs jusqu’à l’arrivée dans une arène propice aux combats suivie d’une partie plateforme pour enfin aboutir à une énigme à résoudre et la possibilité de revenir en arrière.

Avec l’absence de multi et sans rejouabilité, la durée de vie d’Immortals of Aveum est courte avec maximum 20h pour en voir le bout. Techniquement abouti sur console pour un premier titre, cette nouvelle IP manque d’originalité. Appliquer une couche de magie à Call of Duty s’avère insuffisant pour susciter l’engouement.

Ascendant Studio, délesté de la moitié de son équipe continue de maintenir son jeu. La version 1.0.5.0 uniquement sur PC ajoute la prise en charge du FSR3 d’AMD pour améliorer davantage la fluidité. Comme Forspoken qui profite de cette technologie, une seconde vie est elle envisageable pour ces Immortels ?


Immortals of Aveum
Disponible sur PS5, Xbox Series et PC

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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