Le Hobbit : La désolation de Smaug [Critique]

J’ai répondu présent à la projection en avant première du Hobbit: la désolation de Smaug au grand Rex. Tout d’abord parque je suis un fan de l’oeuvre de JRR Tolkien depuis longtemps. Fan cependant ne veut pas dire puriste comme Fattfrog cette charmante québécoise que j’avais rencontré à Londres l’année dernière.

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Linguiste étymologue, elle connait par coeur la biographie et bibliographie de Tolkien. D’ailleurs elle s’est rendue à Oxford où l’auteur a enseigné le viel anglais pour retracer le parcours de son idole. Je pourrai passer des heures à l’écouter.  Elle parle de Tolkien avec telle passion que jusque dans ses yeux, la flamme d’un feu de dragon semble briller.

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Alors quand naïvement je lui avais demandé si elle se précipiterai pour aller voir le Hobbit : un voyage inattendu. J’ai cru un instant que de colère, la flamme transformée en torrent de feu allait me dévorer sur place. S’ensuivît une volée de bois vert, arguments détaillés à l’appui, sur les choix entre autre scénaristiques de Peter Jackson.

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Mon point de vue est différent. Ayant adoré le livre, comme tous les enfants de mon âge, nous rêvions de voir un jour à l’écran une adaptation des oeuvres de Tolkien au cinema mais la gestion des droits était aussi tortueuse que les galeries des Monts Brumeux.

Le Hobbit de mon enfance
Le Hobbit de mon enfance

La sortie du seigneur des anneaux puis du Hobbit en dessin animé était déjà tellement inespérée que nous n’étions pas regardant sur la qualité de l’animation. Alors une adaptation avec de véritables acteurs, des effets spéciaux réussis et une réalisation globalement respectueuse de l’histoire m’ont largement fait oublié les quelques libertés qu’a du concéder Peter Jackson aux financiers d’Hollywood.

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Satisfait que Peter Jackson ait été retenu pour poursuivre son travail, je reconnais que ce choix impliquait un effet de surprise atténué pour Le Hobbit : un voyage inattendu. Avec Le Hobbit : la désolation de Smaug, le spectateur entre plus en profondeur dans l’histoire. On retrouve donc Bilbo et sa troupe de Nains en route vers Erebor, leur royaume conquis par Smaug le Magnifique pour y dérober l’Arkenstone.

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Lorsque j’ai assisté à la masterclass  animée par le spin doctor, spécialiste du scénario John Truby, j’ai eu la confirmation qu’une histoire est réussie lorsqu’elle fait la part belle à des méchants charismatiques. Et pour cet opus, la confrontation entre Gandalf et le Mal est carrément empreinte d’accents bibliques avec des répliques comme :

  • il est partout,
  • nous sommes légion,
  • c’est la fin, il n’existe aucune lumière qui puisse défaire les ténèbres.

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Cependant la véritable star de ce deuxième volet, c’est bel et bien Smaug le dragon. Lors de sa conversation avec Bilbo, magnanime et cruel à la fois, subtil et perspicace il s’exprime et se meut avec une telle majesté qu’on ne peut que reconnaitre que c’est bien lui de nouveau roi d’Erebor. C’est définitivement un seigneur Sith. Son animation est véritablement réaliste surtout quand il s’apprête à cracher du feu. Son ventre prend la couleur de l’or sur lequel il repose et s’ensuit alors déluge de flammes. Ses crocs sont des épées, ses griffes des lances, ses ailes déchaînent l’ouragan, il est le feu, il est la mort.

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On retrouve un peu de Sauron dans ce dragon, vous ne trouvez pas ?

Je n’ose pas imaginer le courroux de Fattfrog quand à l’ajout de personnages qui n’existent pas dans la version originale, en comparaison Smaug, aura l’air de Spyro. Courrez voir le Hobbit : La désolation de Smaug tant que vous le pouvez encore…Fools.

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Silverword

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

Commentaires

    Fattfrog

    (19 décembre 2013 - 19:02)

    Merci pour le clin d’oeil, pour la peine mon regard oscille entre le courroux et l’attendrissement. Va lire les Lettres au Père Noël si tu as un moment !

    NeoDandy

    (20 décembre 2013 - 16:59)

    Néophyte de l’œuvre originale, j’ai adoré l’expérience en tant que film. Certes, les « puristes » (Je n’aime pas vraiment ce mot qui a tendance à s’affilier à « adorateur » dans le sens religieux) auront à redire (Intervention très légère de Tauriel, et le simple fait de faire tenir le livre en 3 films …) mais le résultat reste extrêmement satisfaisant.

    On retrouve ce côté conte pour enfant dans sa grande accessibilité; et pour les amateurs venant de tous les horizons, cela reste un plaisir qui a du sens.

    Bref, Peter Jackson m’a divisé sur Le Seigneur des Anneaux mais je dois lui dire que l’univers The Hobbit m’a séduit. Du coup, l’attente de 2014 est certaine …

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