Cars 3, une bonne transmission pour repartir de plus belle

Flash n’a pas pris la voie express pour réapparaitre au cinéma. 10 et 7 ans après le premier et le second volet sa forte adhésion auprès des enfants et le succès de ses produits dérivés ont fini par convaincre Disney de se lancer dans un troisième opus dénommé Cars 3.
La génération de voiture dont fait partie Flash vieillit. Même après avoir remporté 7 fois le Piston Cup, il ne peut désormais que s’incliner devant la supériorité technologique de l’impétueux Jackson Storm. Accueilli dans une nouvelle écurie, Flash consent à remettre en question sa façon de s’entrainer.
Le verdict est alors sans appel, les méthodes modernes ne fonctionnent pas avec lui. Son nouveau coach Cruz Ramirez ne l’abandonne pas pour autant car l’enjeu est de taille. S’il ne parvient pas à remporter la première course de la prochaine saison, Flash ne servira plus que de tête de gondole à son employeur.
Dans le monde de l’animation, la qualité du travail des studios Pixar est une référence. Présenté en avant première au festival d’Annecy, Cars 3 n’échappe pas à la règle. Même quand on est adulte on en vient à trouver tout à faut naturel que des voitures parlent.
Le réalisateur Brian Fee n’a nullement eu besoin de les transformer en robots chevaliers de la table ronde pour accrocher le spectateur. Il se contente d’aborder un sujet qui touche tout le monde : le moment où il faut passer la main.
Si pour un public juvénile un sujet aussi mur semble inadapté, l’audace des studios consiste justement à renouer avec un modèle classique de narration à destination des enfants : un traitement drôle et léger sur un fond grave et émouvant.

Les plans immersifs surtout lors des scènes sur circuit, les effets de ralenti durant les cascades et l’efficace bande son pop rock comme l’illustre la reprise de Drive my Car des Beatles par Jorge Blanco confirment l’aspect feel good du film.
Le contexte compétitif est propice à véhiculer des valeurs qui plaisent à l’Amérique comme le retour aux sources, la persévérance, la réussite. Cars 3 est une transposition de Rocky 4 avec l’adversaire imbattable faisant appel aux nouvelles technologies et Rocky 5 pour la partie transmission du savoir.
Cars 3 n’en demeure pas moins contemporain en attribuant aux rôles féminins et appartenant aux minorités une importance centrale. Le nouveau Disney se permet même un surprenant petit twist alors que tout laisser à penser que le film se conclurait dans une apothéose aussi balisée que la route 66.
Enfin comme pour un film Marvel, il sera gratifiant de rester jusqu’à la fin du film car Cars 3 se dote d’une scène post générique. Si elle prète le flanc à plusieurs interpretations possibles, elle s’adresse indéniablement à notre société toujours de plus en plus connectée.Aucun Youtubeur n’est à signaler, le doublage des voix françaises est assuré par Guillaume Canet, Gilles Lellouche et Cécile de France pour interpréter respectivement les voix de Flash, Martin et Sally. La 3D réussissant aux films d’animation, les fans pourront enfiler les fameuses lunettes pour en profiter.


Après le succès en demi teinte de Cars 2 et l’échec de Planes 2, Cars 3 renoue avec l’ADN des films Pixar en misant sur la bonne humeur avec en tache de fond un thème fédérateur à plusieurs niveaux de lecture. Il embarquera en copilotes aussi bien les petits que les grands.

Cars 3
Au cinéma le 02 Aout

 

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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