Une 7ème fois le PIFFF en pleine face

Pour tout amateur de cinéma fantastique, une bonne année commence avec le festival de Gérardmer et se termine par celui du Film Fantastique de Paris. Toutefois 2017 revêt un caractère bien particulier pour ce dernier puisque le PIFFF entame sa 7ème édition.

Au fur et à mesure des années, l’événement organisé par l’association Paris Ciné Fantastique s’est imposé non seulement grâce au travail soutenu de ses membres, de l’abnégation des bénévoles mais aussi par la qualité de sa programmation.
2017 ne dérogera pas à la règle à l’image de la prometteuse affiche où le quartier du Max Linder est en proie à une nuée de chauve-souris. En plus d’un sombre clin d’oeil aux Oiseaux d’Alfred Hitchcock, elle rappelle que le festival a trouvé dans cette salle l’écrin adéquat pour y projeter les trésors passés et nouveaux du cinéma fantastique.10 longs métrages seront d’ailleurs en compétition cette année. 68 Kill avec son coté tarantinesque, le gothique Golem proche de Jack l’éventreur et Revenge dans la lignée de J’irai cracher sur vos tombes ne manqueront surement pas de faire réagir alors que la période est marquée par la libération de la parole des femmes sexuellement harcelées.Avec Sicilian Ghost Story, Tigers are not afraid et Tragedy Girls, la dénonciation de la société, de ses dérives et de sa violence par le prisme de l’enfance et l’adolescence risque de faire passer Ca pour une version aseptisée de Stand by me.
Le déroutant Dave made a maze, l’apocalyptique huis clos Mater a Dios et l’halluciné The Endless ont tout pour embarquer le spectateur dans une salutaire introspection mystique tandis qu’Ajin : demi humain inspiré du manga éponyme fera le bonheur des friands de scènes d’action spectaculaires.
Hors compétition, les gameurs se réjouiront de voir Les Aventures de Jojo projetés à l’écran avec des acteurs en chair et en os. Les fans d’animation auraient tort de passer à côté de la projection de Mutafukaz tandis que le métaphorique A Ghost Story doublement primé à Deauville prouvera que poésie et fantastique forment un très beau couple.
La séance culte proposera de voir ou de revoir des productions marquantes des années 80-90 comme Les Aventures de Jack Burton dans les griffes du Mandarin du maestro John Carpenter. Le francophone 3615 code Père Noel rappellera aux plus anciens et fera découvrir à la génération Z le temps où l’internet s’affichait en ligne de texte.
Enfin découvrir Le Maitre des Illusions dans la version voulue par son réalisateur Clive Baker et jusqu’à présent inédite en France c’est Noel avant l’heure. La séance interdite fera office de nuit du PIFFF avec Downrange de Ryûhei Kitamura.
Le réalisateur de No One Lives et de The Midnight Meat Train plongera les festivaliers dans un survivor semblable à Desertio de Jonás Cuarón. Au lieu de migrants mexicains il sera question d’étudiants en covoiturage et le carton semble assuré.Enfin les insatiables de narration aussi efficace que transgressive pourront étancher leur soif avec les 17 courts métrages français et internationaux, en et hors compétion.
Alors oserez vous prendre le PIFFF en pleine face du 5 au 10 décembre car comme dirait Yoda à Luke en référence à la grotte du mal sur Dagobah : oui vous aurez peur.

Paris International Fantastic Film Festival
Du 5 au 10 Décembre au Max Linder

Pass Festival

99.00
9

Global

9.0/10

Pour

  • Une programmation de qualité
  • Une salle de prestige
  • Un public cool et respectueux

Contre

  • Ca ne dure que 6 jours

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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