Ma culture vidéo ludique comprend beaucoup de jeux que j’ai adoré. Certains sont parvenus à me toucher. Parmi eux figurent quelques chefs-d’oeuvre. Ils sont rares car fondateurs d’un genre. Elite en fait partie.
Grâce à une programmation ingénieuse qui tenait sur un support de stockage de 720 ko (une disquette) ce jeu de simulation de commerce et de combat spatial a gagné ses lettres de noblesse en posant tout simplement les bases du jeu en monde ouvert. Le célèbre GTA est l’un de ses nombreux fils cachés.
2 autres épisodes ont suivi cette sortie, Frontier Elite 2 en 1993 et Frontier : First Encouters en 1995. Après cette date ce fut le néant jusqu’à ce qu’une campagne sur kickstarter lancée en 2013 lève plus d’1,5 millions de livres sterlings pour financer le développement d’un 4ème opus.
30 ans après, Elite : Dangerous, toujours avec son créateur David Braben aux commandes, est enfin disponible sur PC. Le principe qui m’avait impressionné à l’époque et avait bouleversé les codes n’a pas changé. On commerce dans la légalité ou illégalité, on peut traquer ou être un fugitif, mourir ou se retrouver ruiné, on ne peut pas terminer ce jeu.
Sa durée de vie est tout simplement illimitée. Elite : Dangerous a également conservé une caractéristique fondamentale de la franchise : le libre arbitre. Après avoir déterminé quel rôle vous voulez jouer, vous vous retrouvez aux commandes de votre vaisseau spatial.
Quelques missions vous donneront dans les grandes lignes des orientations mais vous êtes totalement libre de les suivre ou pas. Vous pouvez aussi décider d’aller où bon vous semble pour, par exemple, mener une vie de pirate.
Afin d’être complètement immergé dans cette simulation spatiale, il est nécessaire de connaitre les manoeuvres de base pour piloter votre vaisseau dans l’espace. Pour les maitriser des didacticiels assez détaillés sont proposés.
Si les clins d’oeil à la modélisation « fil de fer » du premier opus n’échapperont pas aux fans de la premières heures, les graphismes de cette version d’Elite sont tout simplement époustouflants.
Du cockpit aux stations spatiales en passant par les différentes planètes et étoiles, l’invitation au voyage est totalement renforcée par le level design. Afin d’en profiter, il est recommandé d’avoir une configuration matérielle assez puissante.
Le beau Danube bleu de Strauss en référence à 2001 l’odyssée de l’espace m’avait marqué dans le premier opus. La musique d’Elite Dangerous 2014 n’est pas en reste pour autant. En vous plongeant dans une ambiance à la Interstellar, elle donne l’impression d’avoir été composée par Hans Zimmer.Parmi les options proposées, vous avez la possibilité de jouer en 3D avec l’Oculus Rift ou encore en anaglyphe, le format avec les lunettes bicolores : rouge pour un oeil et bleu pour l’autre.
La grosse nouveauté d’Elite : Dangerous est son aspect MMO. Désormais les vaisseaux que vous croiserez ne sont plus forcément pilotés par des PNJ. Le jeu n’étant disponible que depuis quelques semaines, l’aspect communautaire n’a pas encore atteint son rythme de croisière. De plus l’espace créé par David Braben est si gigantesque qu’il va falloir du temps pour que la vie s’y organise.
En solo ou en communauté, il est impossible de jouer hors connexion internet. Comme dans Eve online, toutes les actions des joueurs sont enregistrées et peuvent par conséquent avoir un impact sur le déroulement du jeu.
Un peu à la No Man’s Sky (encore un héritier) j’aurais voulu pouvoir explorer la surface des planètes ou encore me déplacer dans le vaisseau comme dans d’Alien Isolation. A priori ces fonctionnalités devraient apparaître sous la forme de DLC. Au final le développement d’Elite, comme le jeu n’est pas prêt de se terminer et c’est tant mieux !
Elite : Dangerous
Disponible sur PC et bientôt sur MAC