Les tests de jeux vidéo de gestion ne pullulent pas sur le site, les raisons sont que le genre en plus d’être peu fréquent sur console requiert beaucoup de temps avant d’en faire le tour. En sortant entres autres sur PS5 et Xbox Séries, Transport Fever 2 change-t-il la donne ou s’agit-il de l’opus précédent avec des révisions mineures ?

Transport Fever 2 est un jeu de simulation de transport développé par Urban Games, studio suisse fondé par Basil Weber. Second volet de Transport Fever, il laisse carte blanche au joueur pour que se développent des villes grâce à l’évolution de leurs systèmes de transport sur terre, sur mer et dans les airs.

La campagne est composée de 6 missions qui parcourent des étapes clés dans l’histoire des transports sur une période de 170 ans. Cependant Urban Games a pris des libertés quant à la réalité de certains événements et a limité le contexte géographique à seulement 3 continents, l’Europe, l’Amérique et l’Asie.

Le 1ere mission fait office de didacticiel. Incontournable pour les néophytes, elle se déroule dans le Nevada à l’époque de la ruée vers l’or. Un terrain où se trouve une mine d’or est à exploiter. Un certain nombre d’opérations indiquées en surbrillance sur la carte sont à effectuer afin d’engranger un maximum de bénéfices.

Le problème est que le joueur se retrouve souvent livré à lui-même. Le système de guide dans les menus est très discret (en jaune clair sur du gris). Les menus contiennent beaucoup de sous menus, en plus d’une molette et la lisibilité des informations s’avère déroutante, le texte étant placé au-dessus des icones.

En jeu libre, Transport Fever 2 permet de créer toutes sortes d’infrastructures nécessaires au développement des villes au fil du temps. Des bâtiments pour les marchandises, aux véhicules pour le transport de passagers en passant par le tracé des voies, énormément de paramètres sont à considérer.

Si la navigation au sein des menu est parfois perturbante, la manipulation de la carte avec zoom et dézoom, l’orientation et l’ajustement des différents éléments à mettre en place ainsi que la gestion de l’écoulement du temps s’effectuent de manière naturelle via les sticks de la manette sans que la fluidité de l’affichage en pâtisse.

Les graphismes sont bien réalisés et les animations particulièrement sympathiques mais l’un des points surprenants de Transport Fever 2 réside dans la faculté qu’il offre de se mettre à la place du conducteur des véhicules et de changer les points de vue y compris pour les avions transformant alors le jeu en Flight Simulator.

Sans être transcendante, la musique d’ambiance n’est pas pour autant désagréable et heureusement vu le temps minimum d’1h30 nécessaires pour effectuer ne serait-ce qu’une mission de la campagne. Si toutes les voix sont en anglais, l’intégralité des textes y compris dans les menus et sous menus sont en français.

Avec en plus des cartes générées de manière aléatoire en jeu libre et un éditeur de carte à disposition, la durée de vie de Transport Fever 2 est quasi infinie. Voir comment l’impact de décisions prises sur les transports influe sur la vie de tout un monde est passionnant et il est difficile de ne pas se laisser absorber.

Transport Fever 2 est donc une simulation de transport requérant du temps. Elle gagnerait en accessibilité avec un didacticiel qui monterait en vidéo comment effectuer certaines actions. Dans la continuité de la franchise, rien que son existence pour consoles Next Gen fait qu’elle mérite sa place dans toute logithèque éclectique.