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The Autopsy of Jane Doe en ouverture du 6ème Paris International Fantastic Film Festival (Maj)

Alors que se profile le festival de Gérardmer, le cru 2017 du Paris International Film Festival a été plus que positif. Contrairement à I am not a Social Killer, The Greasey Strangler ou encore The Mermaid également programmés à Strasbourg, l’autopsie de Jane Doe était une véritable exclusivité en France.
C’est donc avec le film du norvégien André Ovredal que Cyril Despontin, directeur du PIFFF et Fausto Fasulo de Mad Movie ont ouvert le festival à l’ambiance plutôt sage. Même si l’assistance ne laissait planer aucun doute sur son enthousiasme, la prestance du Max Linder a su imposer certaine solennité.
Au sein d’une maison où s’est perpétrée une incroyable boucherie, parmi les nombreux corps démembrés, la police a également trouvé celui d’une jeune femme enfoui sous terre nu et parfaitement intact. Le cadavre est donc confié à la morgue locale ou travaillent Tommy Tiden et son fils Austin.
Au fur et mesure de sa progression l’autopsie de cette inconnue va apporter autant de réponses que d’angoissantes interrogations. Après Troll Hunter au style blair witchien, André Ovredal s’attaque au huis clos fantastique poussant à l’extrême une idée plus brièvement abordée dans I am not a social Killer.
En rendant l’endroit moins morbide grâce à l’humour et au professionnalisme de ses 2 personnages principaux, il parvient ensuite à faire plonger crescendo le rassurant rationalisme de cette enquête organique dans une ambiance des plus oppressantes.
Avec un découpage de boite crânienne à la scie circulaire, l’ouverture de cage thoracique ou encore le plongeon d’organes dans le bac à glace, le rendu audio est saisissant de réalisme au point de se sentir aux premières loges avec les acteurs.

Jouée avec sensibilité, la relation père fils entre Emile Hirsch le speed racer des Wachowski et Brian Cox, William Striker dans Xmen 2 et Scolar Visar dans Killzone provoque efficacement l’empathie du spectateur. Il s’attachera alors davantage à leur sort face aux événements qu’ils devront affronter.
Avec ses intonations bleutées, la lumière dans l’autopsie de Jane Doe renforce non seulement l’ambiance médicale du film mais se fait aussi l’écho des yeux de leur propriétaire Olwen Catherine Kelly. Loin d’avoir un rôle uniquement figuratif, l’actrice campe un personnage à part entière.
Les quelques plans en hommage à l’hotel Overlook de Shining qui n’échapperont pas aux fans du film culte de Brian de Palma, finiront par confirmer l’aspect meta physique de ce thriller qui n’abuse heureusement pas trop de Jump Scares.
Etrange croisement entre CSI : Crime Scene Investigation et The Witch, The Autopsy of Jane Doe fait partie des meilleurs films d’ambiance de 2016. Le talent de son réalisateur dans ce style particulier du 7eme art est indéniable. Vivement une troisième oeuvre pour définitivement enfoncer le clou.
The Autopsy of Jane Doe
Sortie en salles le 31 Mai 2017

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