Devil May Cry 5, ou DMC 5 pour les intimes, est un beat’em all fun et dynamique sorti en début d’année dernière sur PC, PS4 et Xbox One. C’est ainsi que Capcom profite de la sortie des nouvelles consoles next-gen, à savoir la PS5 et les Xbox Series X|S, pour sortir dans une version nommée DMC 5 Special Edition avec quelques nouveautés. En plus d’un petit boost graphique, nous allons retrouver un nouveau personnage jouable et de nouveaux modes de jeu. Les lecteurs assidus auront déjà lu mon test (à lire ici) du jeu original, je vais donc me consacrer aux nouveautés de cette Special Edition dans ce billet.
Est-ce une surprise cette nouvelle édition ? Avec Capcom non, je pense que l’on est tous habitué aux différentes éditions des différents jeux à licence (Street Fighter en première ligne). Mais Capcom n’est pas arrivé les mains vides avec, bien évidemment, des nouveautés touchant au gameplay, aux modes de jeu et aux graphismes. Commençons par ce dernier point qui est presque une exclusivité aux version next-gen. En plus d’être un peu plus beau, le jeu apporte une fréquence d’image jusqu’à 120 Hz (!) ainsi que des reflets à tout va avec ray tracing. Tout ça en même temps ? Non, vous allez devoir faire des choix entre résolution, fréquence d’images et Ray-Tracing. Les joueurs console ne se sont ainsi jamais autant approché des joueurs PC avec des configurations graphiques à tout va. Pour résumer, vous allez avoir le droit à 4 configurations différentes, qui je le pense, seront la norme dans les années à venir.
- 1080p, 120 ips, sans ray tracing
- 1080p, 60 ips, avec ray tracing
- 4k, 60 ips, sans ray tracing
- 4k, 30 ips, avec ray tracing
J’ai la chance d’être équipé d’un bon moniteur, et jouer à 120 images (qui en réalité tourne entre 100 et 120 Hz) par seconde donne un coup de fouet au gameplay, on a l’impression que le jeu va « plus vite » et est extrêmement dynamique, surtout en mode Chevalier Sombre légendaire (j’y reviendrai), où les chutes de framerate (visibles), sont inexistants. Si nous mettons un tant soit peu la (super) fluidité de côté, nous avons la possibilité de profité de très beaux reflets calculés en temps réel sur différents vitres / flaques d’eau. Et … et c’est globalement tout. Le ray tracing est simplement un petit surplus graphique, qui malheureusement, se fait très vite oublier, bien que cela soit soigné, dès que les combats commencent… Un conseil ? Optez pour la fluidité qui rajoute un véritable confort de jeu. Ha, petite chose supplémentaire lié aux SSD des consoles : oubliez les temps de chargement !
Mais Devil May Cry 5 Special Edition ne se résume pas aux graphismes, l’apparition d’un nouveau personnage jouable est de mise, avec le célèbre frère (et ennemi) de Dante : Vergil. Ce personnage n’est pas exclusif aux versions next-gens, Vergil sera aussi disponible en DLC sur la 8eme génération de console. Pour ma part, Vergil est de loin le meilleur des quatre personnages jouables. Son game play, rythmée et nerveux, s’articule autour de poings ou de katanas. Afin de dynamiser le tout, Vergil dispose d’une technique pour se téléporter directement auprès de l’ennemi. Le rang S à chaque combat devient ainsi un peu plus accessible et découper du démon n’a jamais été aussi jouissif. Point regrettable par contre, vu que bien entendu le scénario s’articule auprès des trois personnages initiaux (notamment dans les cinématiques), jouer avec Vergil deviendra un simple enchainement de niveau sans cinématique ou vidéo. Si vous jouez à DMC 5 pour la première fois, éviter de commencer avec Vergil pour profiter de l’histoire.
Côté mode de jeu, deux nouveaux font leur apparition : le mode Turbo et le mode Chevalier Sombre Légendaire.
Le premier mode est assez simple : il va augmenter la vitesse de jeu de 20% et le second, bien plus intéressant, va presque transformer le jeu en Musô (un des plus connu étant Dynasty Warrior) où vous allez devoir affronter des hordes de monstre. Couplez ce mode de jeu, avec le mode boost, Vergil et les 120 Hz, et voici un jeu où le sentiment de toute puissance est constamment présent et prend une réelle définition.
Le jeu se veut donc une version survitaminée de l’original, sans forcément chambouler le jeu d’origine. L’intrigue reste donc identique et on pourra regretter l’intégration inexistante de Vergil au niveau du jeu, mais cela est, sans spoil, compréhensible, le personnage n’étant pas compatible avec le scénario. Le côté graphique est par contre très réussi et jouer à plus de 100 images par secondes sur console apporte un véritable confort jamais connu sur console, le seul défaut, viendrait du manque d’intérêt pour cette version si vous avez déjà jouer à la version originale, surtout que Virgil, la principale nouveauté, est disponible en DLC pour 4.99 €. Dans tous les cas, vendu à seulement 39.90 €, le jeu sera un très bon défouloir en plus d’être un très bon jeu pour tous ceux l’ayant raté sur la précédente génération.