Sorti le 27 février 2014, cela fait un mois jour pour jour que Castlevania Lord of Shadow2 est disponible chez les revendeurs. Depuis sa présentation au CES 2013 et après la sympathique exposition au Dernier Bar avant la fin du Monde, l’attente devenait de plus en plus insupportable. En plus d’être un gameur, je suis aussi un vrai cinéphile.
Selon moi ces deux passions ont de très fortes similitudes en témoigne l’orientation prise par certains jeux vidéo comme The Last of Us, Beyond Two soul ou encore GTA 5 . De l’enseignement de John Truby, le célèbre script doctor d’Hollywood pour comprendre les mécanismes qui font des films des chefs d’oeuvre, j’ai élaboré une théorie équivalente pour le jeu video. Ainsi je classe parmi les ingrédients fondamentaux d’un jeu vidéo de haute volée une bande son d’exception.
Or, évènement ultra rare, la musique de la bande annonce de ce Castlevania LOS 2 revenait de manière récurrente pour ne pas dire obsédante dans ma tête, comme un tube radio dont on ne peut se défaire après une première écoute. Selon Oscar Araujo, son compositeur, la bande son, centrée sur le personnage de Gabriel se devait d’être à l’image de son héros maudit très puissant aussi bien au niveau physique que scénaristique.
Orchestrale, organique, onirique on peut facilement la classer au niveau de celle de Star Wars ou du Seigneur des Anneaux. Elle a d’ailleurs été enregistrée par le même orchestre dans le même studio à l’Abbey Road de Londres.
Pour finir de m’achever, parmi les acteurs qui font les voix figurent Patrick Stewart, le professeur X de X-Men ou encore le Captaine Jean Luc Picard de Star Trek. Oui il est possible d’aimer star wars et d’être également un trekker. Malheureusement plus longue est l’attente, plus dure est la critique. Los2 ne se classera pas dans le club fermé des meilleurs jeux vidéo de 2014 et le fait qu’il ne sorte que sur l’ancienne génération de Playstation n’y est absolument pour rien.
Les graphismes sont extrêmement travaillés et les décors ainsi que les jeux de lumière sont de toute beauté surtout ceux où il faut évoluer dans le passé de Gabriel Belmont. Bien qu’il soit possible la majeure partie du temps de changer l’angle de vue afin d’en profiter pleinement, il arrive parfois que la camera se fixe sans que l’on comprenne pourquoi.
L’histoire basée sur la malédiction qui frappe la famille Belmont et leur relation vis à vis de Dracula est captivante. Le choix du studio Mercury Steam d’opter pour un monde ouvert correspond à l’ère du temps. Cependant le processus permettant de passer du monde passé au contemporain est lourd et finit par lasser à la longue.
Concernant le gameplay, la maniabilité de Gabriel et le déclenchement de combo pour manier le fouet ou l’épée vampirique, les dagues de sang ou les boules de glace sont assez simples à réaliser.
Les affrontements avec les boss, ponctués de quelques QTE sont bien prenants mais les déplacements durant les phases de plateforme sont trop dirigistes ou au contraire trop déroutantes avec des changements de plan inopportuns voire illogiques. L’introduction de phases d’infiltration rompra la routine de ce beat em all pour ne pas passer son temps à casser du monstre mais au fur que l’on progresse dans le jeu, elles se justifient de moins en moins pour encore une fois devenir pénibles.
Avec une durée de vie d’environ 15h j’aurai vraiment voulu que LOS 2 soit un chef d’oeuvre mais à la lumière de son édition collector, qui présentait bien mais qui concrètement a beaucoup déçu,
- boite en carton, différente du visuel présenté,
- disparition de la figurine du héros principal et
- l’impardonnable absence du cd audio de la bande son,
le dernier opus de la saga de Castlevania me laisse l’impression d’un jeu inachevé. il est bon mais trop ponctué de bémols. En prenant certains raccourcis, il cède à la facilité du coté obscur et ne peut se hisser au rang de master hit.