Banishers: Ghosts of New Eden, la causalité en règle d’or

Remember me, Vampyr, Jusant, si les créations vidéoludiques de Don’t Nod ne rencontrent pas à chaque fois le succès de Life is Strange, elles ont le mérite à chaque fois de prendre des risques. Si Banisher Ghosts of New Eden s’inscrit aussi sur cette ligne, a-t-il le potentiel pour réaliser un exploit ?

Suite à la lettre de leur ami révérant les enjoignant à venir l’aider à New Eden, Anthea Duarte et Red Macgrace experts en démons et fantômes apprennent sur place qu’il est décédé et que la ville est maudite. Engagés par le gouverneur, ils découvrent qu’une créature maléfique est responsable de tous ces malheurs.
Banisher Ghosts of New Eden est un jeu de rôle et d’action en vue à la 3ème personne développé par le studio français Don’t Nod. Il s’inscrit dans la continuité de Vampyr où il faut incarner un vampire pourchassé. Les rôles s’inversent cette fois puisque c’est en tant que chasseur à la poursuite de revenants qu’il faut évoluer.

Le jeu débute par l’amarrage des 2 héros à New Eden. Le chemin vers l’Auberge où est censé se trouver leur ami est prétexte à un tutoriel afin d’apprendre les commandes de bases pour se déplacer, faire ses armes sur quelques esprits errants, collecter diverses ressources et échanger avec des personnages non jouables.

Les quêtes sont les fruits de ces discussions. L’objectif est indiqué en haut à droite de l’écran et au centre une boussole pointe vers la direction à suivre. Pour les mener à bien, l’exploration, la collecte d’indices et la pratique de rituels faisant apparaitre une scène passée, un fantôme ou bien pire encore sont indispensables.
Chaque affaire résolue amène tout Banisseur à effectuer et assumer un choix moral dont la portée aura d’une façon ou d’une autre des conséquences. Elle permet de gagner en expérience afin de faire évoluer son arbre de compétences. Les différents objets collectés impactent également les caractéristiques originelles.
L’arsenal à disposition lui aussi s’améliore grâce aux ressources récupérées à la suite d’affrontements. La diversité du bestiaire est respectable. L’élimination des ennemis est conditionnée par une utilisation alternée mais surtout coordonnée des capacités spécifiques à Anthea et celles inhérentes à Red.
Digne d’un AAA, la direction artistique est de tout premier ordre, la modélisation des visages est soignée et l’emploi de l’Unreal Engine 5 parfaitement maitrisé. Il en résulte des paysages immersifs, des effets de lumière et de particules impressionnants et seulement quelques chutes de framerate en mode Performance.

La carte est conséquente mais les voyages rapides sont assez rapidement disponibles et les temps de chargement soigneusement dissimulés façon God of War. Don’t Nod oblige, la narration fait partie des points forts du jeu ainsi la totalité des personnages rencontrés possède une histoire assez développée.

Ainsi l’intégralité de Banisher Ghosts of New Eden est doublé en français. Tous les studios francophones n’appliquent pas forcément cette politique à cause du prix de la localisation. Enfin la musique composée par Trevor Morris s’avère un peu moins inspirée que celle de la série Vikings : Valhalla pour laquelle il a œuvré.

25h environ sont nécessaires pour voir le bout du dernier jeu de Don’t Nod sans compter les quêtes annexes qui prolongent l’aventure d’au moins 15h. La rejouabilité est aussi à prendre en compte dans la durée de vie car selon les choix effectués, les évènements prennent différentes tournures y compris la fin.

S’il n’évite pas une certaine répétitivité et utilise des mécaniques déjà vues, par sa générosité, sa direction artistique et sa narration Banisher Ghosts of new Eden est une réalisation qui n’a pas à rougir non seulement des titres précédents de Don’t Nod mais aussi de certains AAA actuels. Il mérite définitivement d’être plus visible.

Banishers: Ghosts of New Eden

54,95
8

Global

8.0/10

Pour

  • La narration et les dilemmes moraux
  • La direction artistique
  • Le doublage en français

Contre

  • Pas assez promu

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

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