Dans le monde de l’animation Dreamworks s’est imposé comme une valeur sure enchainant les succès avec des sagas comme Kun fu Panda, Dragons ou encore Baby Boss. En sortant Dog Man une licence peu connue dans l’hexagone, le studio américain prend il le risque de gripper la dynamique de sa cash machine.
Désamorçant la bombe placée par le chat MonPetit, un policier et son chien sont grièvement blessés. Pour les sauver, la tête du second est greffée au corps du second donnant ainsi naissance à Dog Man. Se voulant plus efficace pour l’affronter Monpetit se clone mais le résultat obtenu n’est pas conforme à ses attentes.
Dog Man est l’adaptation en film d’animation de la bande dessinée pour enfants Dog Man créée par Dav Pilkey également connu pour la saga Capitaine SuperSlip. La réalisation a été confiée à Peter Hastings au regard entre autres de son travail préliminaire sur le portage en série de cette œuvre pour la télévision.
Naturellement l’histoire fait penser à Robocop et la question existentielle de la perte d’humanité ne pouvait pas être ignorée dans le film. Toutefois ce qui rend Dogman bien plus émouvant que le classique de Paul Verhoeven réside dans sa thématique la plus prégnante : la paternité qu’elle soit naturelle ou adoptive.
Si le message est compréhensible par tous adultes et enfants, Dogman s’adresse surtout à ces derniers par sa direction artistique innocente et particulièrement colorée, son rythme haletant, la bonhommie de ses personnages y compris les méchants et son style d’animation qui mélange fausse 3D et bandes dessinées.
Par sa gentillesse et son courage Dog Man est indiscutablement un modèle, un super héros mais il se comporte aussi parfois comme un canidé ce qui ne manquera pas de faire rire les plus jeunes. En plus de ce ressort comique, le film de Hastings contient de nombreux traits d’humour dans les situations comme dans les répliques.
Les autres personnages sont également dans une amusante caricature comme l’irascible Chef de police et ses airs de capitaine Dobey dans Starsky et Hutch, Claire Séclaire la journaliste passionnée qui a tout de Lois Lane dans Superman tandis que Monpetit avec ses redoutables inventions fait penser à Robotink dans Sonic.
Dogman est ainsi truffé de scènes faisant référence avec humour à la culture geek. Les fans relèveront entre autres le burlesque clin d’oeil au mad maxien camion de Georges Miller, l’épique bataille de méchas qui n’a rien à envier à celle de Pacific Rim ou encore l’effrénée course poursuite dans les airs façon Star Wars épisode 2.
Si la musique de Tom Howe, à l’aise avec la composition de bandes son de pour l’animation (Croquette le chat merveilleux, les Rois du Rallye, Knuckles) accompagne positivement Dogman, l’émerveillement provient surtout du doublage français effectué par des références du genre telles Remi Bichet ou Patrick Préjant.
Plus cabot que robot Dogman est un long métrage touchant qui fait passer un bon moment aux petits comme aux grands avec un message bien plus profond qu’il n’y parait. Il donne clairement envie de découvrir davantage la série et les romans graphiques dont il est tiré mais aussi les autres créations de son auteur.
Dogman
Sortie en salles le 09 avril 2025