Alors que les beat’em up coopératifs avaient presque disparu avec l’ère des bornes d’arcade, Towerborne entend leur redonner vie avec une formule hybride mêlant combats dynamiques, progression en monde semi-ouvert et direction artistique soignée. Va-t-il donner un nouveau souffle à la coopération sur console ?
Après la destruction de la Cité des Nombres où prospérait l’humanité, les survivants ont trouvé refuge dans le Beffroi. Ramené à la vie les Prodiges et leurs compagnons issus de l’Abîme les Umbrae ont pour mission de défendre ce nouveau sanctuaire notamment en combattant les meutes de Gobos, de redoutables créatures.
Towerbone est un action-RPG à défilement horizontal avec des mécaniques de beat’em all. Il est le dernier né du studio Stoic, connu pour avoir créé The Banner Saga et fondé par 3 anciens de Bioware. Après des débuts en accès anticipé sur Steam il reste exclusif aux plateformes de Microsoft, Windows, Xbox One, Series X/S et est inclus dans les Game Pass.
Le jeu débute par la création poussée d’un avatar. Il s’ensuit un didacticiel pour apprendre à se déplacer, se soigner et combattre. L’arrivée au Beffroi est l’occasion d’obtenir son premier équipement et de recevoir un compagnon un Umbrae. La carte permet ensuite d’accéder à des missions déblocables selon le niveau d’expérience atteint.
Il est possible d’opter parmi 4 classes déterminant chacune un style de combat
- Sentinelle : équilibré avec épée et bouclier,
- Pyroclaste : brutal armé d’un lourd marteau enflammé.
- Briseur de roche : frappe à mains nues, rapide et dévastateur à courte portée.
- Frappeur d’ombre : agile et discret, équipé de dagues pour des attaques éclairs.
Si l’histoire est plutôt convenue, ce manque d’originalité est compensé par une jouabilité nerveuse mêlant attaques faibles et fortes, esquives, enchaînements aériens et pouvoirs élémentaires. Jouable jusqu’à 4 joueurs en local ou en ligne, Towerborne prend toute sa dimension en mode coopératif.
Développé sous Unreal Engine, le style est proche du dessin animé avec un efficace rendu en cell-shading. Les décors aux tons pastel, les animations fluides et les expressions des personnages rendent le jeu addictif malgré les quelques ralentissements qui surviennent lors de combats très chargés.
Austin Wintory, déjà compositeur sur The Banner Saga, Journey ou Assassin’s Creed Syndicate, est de retour à la bande-son. Épique, mélancolique et toujours bien dosée, sa musique accompagne parfaitement l’univers. Les bruitages et effets sonores renforcent l’impact des combats et les phases d’exploration.
Si Stoic met régulièrement à jour son jeu, les variantes de monstres, les évolutions du héros et les défis ne parviennent pas à masquer une certaine répétitivité dans les missions. En passe de devenir free-to-play le titre adopte un modèle de jeu service. Pour le moment, les microtransactions restent purement cosmétiques.
Towerborne modernise intelligemment le beat’em all coopératif. Si ses mécaniques accessibles, sa direction artistique soignée et sa structure inspirée du RPG le rendent immédiatement accrocheur, la répétitivité des objectifs et l’approche jeu-service constituent autant d’obstacles à une adhésion massive.
Towerborne
Disponible sur le Xbox Game Pass