Star Wars Les Derniers Jedi, laisser mourir le passé, le tuer s’il le faut [Critique]

Star Wars Les Derniers Jedi est enfin en salles et c’est un euphémisme de dire qu’il a suscité beaucoup d’attentes mais également beaucoup d’appréhensions. Depuis que Georges Lucas a confié les rennes à Disney, une nouvelle page de cette saga mythique s’est ouverte.
Si l’épisode 7 Le Reveil de Force établissait un pont entre l’ancienne et la nouvelle génération de personnages, d’ acteurs mais aussi de spectateurs, Les Dernier Jedi est la véritable épreuve du feu de cette nouvelle trilogie.
Tandis que le Premier Ordre tente de réduire à néant la dernière poche de résistants, Rey essaie de convaincre Luc Skywalker de leur venir en aide. Réticent à cette idée, le vieillissant Jedi entreprend plutôt d’aider la jeune fille à comprendre ce qu’est la force.
Avoir la charge de réaliser Star Wars est lourd de responsabilités. J. J. Abrams avait choisi la prudence en reprenant quasiment plan par plan L’Empire Contre Attaque. Le parti pris choisi par Rian Johnson est le contre pied.

Se servant de Kilo Ren, son message est clair, il faut laisser mourrir le passé, le tuer s’il le faut. Peu à peu les personnages de l’époque Georges Lucas doivent passer la main à ceux de l’ère Disney comme le très marketé BB8 et désormais les Porgs.
Peu importe ce qu’ils disent, les fans les plus anciens sont captifs et la majorité d’entres eux verront les prochains épisodes de Star Wars. Le véritable challenge est de préparer l’avenir en captant un nouveau public avec de nouveaux codes, des références actuelles et des attentes bien différentes de celles des années 80 et des années 2000.
L’histoire reste toutefois un habile mélange entre l’épisode V L’Empire contre attaque et l’épisode 6 Le Retour du Jedi tout en introduisant de nouveaux éléments ouvrant à Disney un large éventails de possibilités. Certaines servant à surprendre le spectateur sont réussies, d’autres dans l’excès peuvent mettre mal à l’aise.
Comme dans la plupart des épisodes précédents, l’humour est bon enfant. Totalement en ligne avec la stratégie de Disney, les très jeunes ont toujours fait parti du public visé par Star Wars avec sa princesse, ses chevaliers et sa magie dénommée la force.
Les Derniers Jedi surfe également à la perfection sur la tendance actuelle mettant en avant des personnages féminins, prenant soin que les minorités soient représentées et évoquant des questions d’inégalités sociales, d’écologie et des considérations militaro politiques.Concernant les acteurs, avec le talent qu’on lui connait Benicio del Toro campe un personnage ambigu et qui résume bien la caractéristique commune de tous les protagonistes principaux de cette nouvelle trilogie : l’ambivalence. Naturellement  les fans de la première heure ne bouderont pas le plaisir  de revoir Mark Hamill et Carrie Fisher partager l’écran.
Visuellement Les Derniers Jedi est particulièrement esthétique avec une excellente photographie jouant souvent avec la couleur rouge. Certains plans sont audacieux, les effets spéciaux à la hauteur de l’enjeu et le montage fait s’écouler à la vitesse de la lumière les 2h32 que dure le film.
Joie, tristesse, entousiasme, la maestria des compositions de John Williams dans l’exercice du Space opéra véhicule toujours autant d’émotions. Enfin dirigée par Donald Reignoux figure accomplie du doublage, la version française du film est remarquable.

Que vous soyez ancien ou jeune spectateur, nostalgique des précédentes trilogies ou que vous voulez découvrir la saga, voir Les derniers Jedi ne vous laissera surement pas indifférent et au final faire réagir n’est ce pas la vocation première du cinéma ?

Star Wars Les Derniers Jedi
Sortie en salle le 13 Décembre 2017

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

Commentaires

    teujip

    (2 janvier 2018 - 11:10)

    Je suis fan de la première heure (bon, première heure et demi, on va dire) de Star Wars, et j’ai vraiment aimé le film.
    Oui, il y a certains passages un peu long, voire inutiles, mais les gros défauts de la trilogie « prequel » ont été évités (charisme de l’acteur principal, notamment, et pas de personnage à la Jar-Jar Bings)
    Certains reprocheront Snoke… je comprends, mais au final, je suis plus intéressé par Rey et Kylo Ren et leur conflits internes que par un affrontement des gentils Jedi contre les méchants First Order.
    Dans tous les cas, Star Wars n’a jamais brillé par sa subtilité, c’est encore le cas, mais on s’en met plein les yeux et les oreilles, et c’est pour ça que j’aime!

      Silverword

      (2 janvier 2018 - 16:14)

      Hello teujip, bonne année à toi.
      L’instant Leia Poppins ne t’a t il pas mis mal à l’aise ?

        teujip

        (4 janvier 2018 - 11:39)

        Bonne année!
        HAHAHA, Leïa Poppins! J’avoue que non. C’est sur que c’était un peu forcé, mais ça lui permet d’avoir quelques scènes sympas par la suite.

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