The Dictator [Critique]


Autant le dire tout de suite, j’ai bien aimé Borat le film de Sacha Baron Cohen sorti en 2006. Un journaliste Kazakh devait faire un reportage sur l’Amérique et nous embarquait dans un road movie assez trash en égratignant au passage le racisme de la bien pensante société américaine

J’avais certes trouvé certaines situations un peu faciles mais globalement ce film avait le mérite d’être décalé, irrévérencieux voire subversif.

Sacha Baron Cohen dans l’inégalable Borat

C’était donc avec intérêt que j’abordais Bruno sorti 3 ans après. Il s’agissait cette fois d’un journaliste autrichien de mode, homosexuel très extraverti qui se mettait dans des situations cocasse où ses préférences sexuelles étaient très ouvertement évoquées. Là encore la tolérance  de l’Amérique profonde envers l’homosexualité était bien mise à mal. Malgré quelques signes d’essoufflement, certaines scènes parvenaient à me faire rire.

Sacha Baron Cohen se lance dans la mode avec Brüno

Alors quand j’ai su que Sacha Baron Cohen remettait le couvert avec le Dictator, j’étais certes enthousiaste mais j’avais également quelques doutes. A t il su se renouveler ? Arrivera t il à retrouver le ton acide et critique de ces précédent films ? Le film sera t il drôle ?

Pour commencer je dirai que l’on retrouve le même ressort comique à savoir placer hors de son contexte habituel un personnage bien caricatural et le faire évoluer dans un nouveau milieu.  Il agit forcement de façon décalée provoquant donc un comique de situation. Dans the Dictator, la critique portera cette fois sur le comportement outrancier et inhumain des dictateurs (Kadhafi, Saddam Hussein ou Ben Ali pourraient se reconnaitre) et surtout la complaisance et l’hypocrisie de l’Amérique à leur égard.

Voila pour le renouveau alors qu’en est il du ton ?

Sa magnificence et sa garde d’amazone

A la différence des précédents opus, je trouve que les situations ne sont pas  suffisamment provocantes. Sacha Baron Cohen ne va pas assez loin. Peut être aussi qu’il ne le peut tout simplement pas. Les dictateurs les vrais ont poussé la mégalomanie et le ridicule à un tel niveau, (la tente dans les jardins de l’Elysée pour Kadhafi, sa garde personnelle composée uniquement de femmes que l’on retrouve dans le film,  l’ ak47 en or de Saddam Hussein, je vous épargne le pire…) . Finalement Sacha Baron Cohen fait office d’amateur dans le domaine. Il n’est pas parvenu à me choquer.

Reste l’humour, les gags, alors ?

Au mieux  j’ai souris, parfois j’étais un peu amusé pourtant je suis bon public. Dans la salle il y a eu des éclats de rire mais ce n’était pas l’hilarité non plus. Je dirai que j’étais content de retrouver le personnage de Borat dans la peau d’un dictateur mais cette fois la mayonnaise n’a pas pris.

Je le recommande donc the Dictator aux fans de Sacha Baron Cohen, quand aux autres découvrez ou redécouvrez le dictateur de Chaplin.

The Dictator de Chaplin tourne aussi un dictateur en ridicule

Silverword Auteur

Critique de Cinéma, Spécialiste High Tech, Gameur old School, le Triangle Infernal

Commentaires

    batto

    (26 mai 2012 - 16:41)

    The Dictator de Chaplin…le seul film noir et blanc que j’ai aimer tient ^^

    Sinon a voir pour ce « nouveau » dictator ;)

    morlorc

    (27 mai 2012 - 18:12)

    Je n’étais déjà pas fan de Borat, je vais passer mon tour pour ce film ^^

    Mangue Rouge

    (6 juin 2012 - 13:24)

    J’ai été fan de Borat, et même si je n’ai pas vu Brüno je gage que seul Sacha Baron Cohen peut faire des trucs pareil. En même temps à l’heure où la comédie s’essouffle énormément dans l’industrie du cinéma actuellement, cet acteur est toujours une bouffée d’air frais. Toujours.

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