Comme Annecy qui vivait à l’heure de l’animation durant son festival cet été, tout à Deauville s’est drapé aux couleurs de la bannière étoilée à l’occasion de son 41ème festival du cinéma américain.
Son Excellence Jane Hartley ambassadrice des Etats Unis pour la France et Monaco en compagnie du maire de la ville Phillipe Augier ont conjointement lancé son ouverture officielle. La diplomate était déjà connue depuis son apparition avec les 3 soldats américains qui ont maitrisé l’attaquant du Thalis.
La thématique du festival portant sur l’héroïsme, elle a tenu une nouvelle fois à leur rendre hommage. Elle a également fait part de son émotion pour son premier festival en disant se sentir comme à la maison. Lionel Chouchan cofondateur et délégué général du Festival a ensuite pris la parole pour évoquer une partie de la filmographie de son invité d’honneur, Keanu Reeves.
De sa révélation par Gus Van Sant avec
- My own private Idaho, à l’ultra baroque
- Dracula de Coppola en passant par
- Man of Tai Chi qu’il a réalisé jusqu’au récent
- John Wick
l’étendue du talent de l’acteur est autant reconnue que son humilité et sa discrétion. Il ne s’agit d’ailleurs que de sa deuxième venue à Deauville.
Irrémédiablement associé à Néo le héros de Matrix, Keanu Reeves a fait alors son entrée au son du dynamique Wake up de Rage Against the Machine. Ce faisant, il a souligné l’efficacité de ce titre extrait de la bande originale du premier opus de la trilogie.
Il confie alors réaliser le chemin parcouru depuis le moment où à 15 ans il avait décidé de devenir acteur en demandant l’approbation de sa mère. Après avoir effectué toutes sortes de petits boulots, à son arrivée à Hollywood, on lui demande de changer Keanu pour Kevin.
Au final grâce ou malgré son problème à l’autorité, c’est bien sous le nom de Keanu qu’il parvient à percer. Après son départ les jurys du festival sont formellement présentés. Tandis que Zabou Breitman préside celui de la révélation, la compétition est placée sous l’autorité de Benoit Jacquot.
Pour présenter Everest une partie de l’équipe est montée sur scène. Son réalisateur Baltasar Kormakur était accompagné de Jason Clarke, le héros de la planète des singes : l’affrontement. Egalement présent, John Hawkes a salué le talent de Keanu Reeves avec lequel il a partagé l’affiche dans Hard Ball.
La projection en 3D qui a suivi est une histoire vraie relatant l’ascension de l’Everest par plusieurs expéditions commerciales. Celle dirigée par Rob Hall un alpiniste chevronné garantit à ses clients de les ramener sains et saufs. Seulement le plus haut toit du monde ne l’entend pas toujours de cette oreille.
Avec une mise en place un peu longue, Everest gagne petit à petit en intensité dramatique comme en écho à l’escalade des protagonistes. Comme tout film catastrophe, l’émotion atteint bien un sommet où l’oxygène commence à manquer.
Malgré quelques retournements des situations peu crédibles et des passages qui font un peu trop penser à Abyss, Baltasar Kormakur parvient toutefois à nous emmener en haut de la montagne.