Jusqu’au Zenfone 11 Ultra, Asus faisait partie des rares fabricants à proposer des smartphones milieu de gamme au format compact. En renonçant à cette caractéristique distinctive aet s’exposant ainsi à la vindicte des fans de petits mais puissants téléphones, le constructeur séduira-t-il plus de clients qu’il n ‘en perdra ?

Le packaging du Zenfone 11 Ultra est assez proche de celui utilisé pour son prédécesseur en adoptant une couleur de fond en gris mais plus clair, une police dans le sens de la longueur couleur argent mentionnant Asus Zenfone 11 Ultra et en regard un visuel zoomé du nouveau logo d’Asus stylisé en mode Star Trek.

L’intérieur de la boite en carton recyclé contient l’Asus Zenfone 11 Ultra, un câble USB-C de type male-male, un éjecteur de carte SIM et une coque protection arrière noire. Le modèle fourni étant destiné à la presse, le guide d’utilisateur est absent mais figurera dans la version commerciale contrairement au chargeur USB-C.

Avec 163.8 x 76.8 x 8.9 mm pour 225, le Zenfone 11 Ultra rompant avec la compacité des modèles antérieurs, ne convient plus aux petites mains. Noir, gris, sable et bleu, son revêtement arrière mat limite la visibilité des traces de doigts et le logo stylisé tourné sur le côté n’ajoute rien à un design assez sobre.

Derrière du Cornilla Glass Victus 2, son écran Samsung AMOLED de résolution 2400×1080 px et possédant un taux de rafraichissement pouvant atteindre 144 Hz passe naturellement à 6,78 pouces. Avec une luminosité maximale de 2500 nits, l’affichage ne pose aucun problème de confort même en plein soleil.

Avec un octacore Snapdragon 8 Gen 3 cadencé à 3,3 Ghz, une puce graphique Adreno 750 et 16 Go de mémoire LPDDR5 le Zenfone 11 Ultra demeure puissant. ZenUI l’interface maison en surcouche à Android 14 répond au doigt et à l’œil. Les jeux 3D le plus gourmands en ressources s’exécutent sans ralentissement.

Asus abandonne aussi le format en 8 de sa partie arrière pour un prépondérant bloc photo rectangulaire qui contient 3 objectifs. Le principal est un Sony IMX890 50 MP avec stabilisateur Gimbal hybride 6 axes 3.0. Le second est un ultra grand angle 120° de 13 MP et le dernier est un téléobjectif optique X3 à 32 MP.

A l’avant, la caméra 32 MP en poinçon est positionnée en haut au centre de l’écran. Globalement, la qualité des photos demeure similaire à celle obtenue avec le Zenfone 10. En revanche les vidéos font clairement un bond en avant grâce à la combinaison des technologies de stabilisation et de captation audio 3D Ozo.

En bas du téléphone, le logement pour carte SIM accueille toujours 2 puces mais refuse définitivement une extension SD. A ses cotés figure la prise audio jack sans que la certification IP68 de l’appareil en pâtisse. Déportée de sa position centrale, la prise USB-C pour la charge requiert un certain temps pour s’habituer.

Avec un tel format de smartphone, le bouton Zentouch pour effectuer des opérations d’une seule main n’est plus utile sur la tranche droite, Il disparait donc au profit d’un capteur d’empreintes placé sous l’écran. Seul demeurent de ce côté-ci du Zenfone 11 Ultra, les boutons de mise sous tension et d’ajustement de volume.

L’audio comme la batterie profite de l’augmentation de de taille du Zenfone 11 Ultra. Avec des 2 haut-parleurs stéréo plus grands, le son délivré prend du volume et les basses sont plus profondes. La batterie passe à 5300 mAh, pour une autonomie de 2 jours et demi et une recharge filaire totale de moins d’1h ou sans fil.

Avec le 11 Ultra, le Zenfone rentre donc dans le rang. S’il conserve sa puissance et se voit doté d’un bel écran, il ne se démarque dans la photo que par son stabilisateur au prix d’une forte entorse à l’esthétique. Son intégration balbutiante de l’IA et ses services PC peu intuitifs ne plaident pas pour cette nouvelle ère Ultra.